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mercredi 29 août 2007

Rigoler pour oublier la rentrée...

Il y a quelque temps, Klari me faisait découvrir le loufoque duo Igudesman & Joo et son spectacle A Little Nightmare Music. Il semble que j'étais destinée à les croiser sur ma route puisqu'une amie me faisait parvenir hier un clip vidéo du spectacle. Aujourd'hui, en tentant de dénicher des perles (nombreuses) sur le site des concerts du Festival de Verbier, je tombe sur quatre de leurs numéros les plus connus. Décidément! Alors, histoire de vous faire sourire vous aussi, alors que certains se prennent peut-être la tête avec la rentrée (Mais où est passé l'été? Quelqu'un peut me répondre?), je vous propose ici mes deux extraits préférés.
D'abord, l'irrésistible Rachmaninov had big hands. Tout un débat semble circuler sur la toile, à savoir que Joo a « volé » l'idée à un autre comique anglais qui a présenté un numéro du même type (mais moins élaboré, sur le Prélude en do mineur de Chopin) à la télé. Un vidéo mentionne même - Good grief! - qu'on avait la preuve que Joo était dans la salle lors d'un spectacle! Franchement, pour moi, qu'il ait réutilisé l'idée ou non, je m'en fiche un peu, ça fonctionne diablement bien et il démontre qu'il n'est pas qu'un comique mais bien un vrai pianiste.

J'avoue aussi un petit faible pour cet autre, Mozart Bond...

Les natures sensibles éviteront peut-être celui-ci, le parfait cauchemar de tout étudiant pianiste. Les nostalgiques apprécieront celui-ci, I will survive. Les violonistes et ceux qui en ont soupé de Riverdance apprécieront Riverdancing Violinist. Si vous souhaitez une vue d'ensemble du spectacle, vous voudrez plutôt regarder ce clip.

lundi 27 août 2007

Des concerts à savourer

Grâce au Poisson rêveur, je viens d'apprendre que plusieurs des concerts de l'édition du prestigieux Festival de Verbier (qui s'est terminée au début du mois) peuvent être visionnés en ligne ici. Notez que vous pouvez choisir de visionner le concert en mode plein écran. Faites vite, il semble que nous ne pourrons nous prévaloir de ce privilège que jusqu'à la fin du mois!

vendredi 24 août 2007

Famille élargie

On peut compter sur les doigts d'une main les jours avant la rentrée scolaire. Mais où est donc passé l'été? Ah oui, c'est vrai, je m'en souviens, il a duré, quoi, une semaine où soleil et chaleur se sont enfin entendus qu'ils pouvaient vivre ensemble.
Malgré tout, j'entrevois avec une certaine fébrilité la rentrée. Tout d'abord, bien sûr, parce la semaine en question sera chargée en jongleries d'horaire. Les étudiants me feront part de leurs disponibilités (dans certains cas, c'est mince, considérant les nombreuses activités parascolaires) et là, j'essaierai de maintenir tout ceci suffisamment longtemps dans les airs pour que, quand je décide de laisser tomber les balles, elles se retrouvent toutes dans la bonne case.
Ne vous méprenez pas, malgré mon air la-vie-de-bohème-c'est-extra-en-été, j'ai hâte de les retrouver, de savoir où ils ont passé les vacances, de constater que (non, mais dis donc!) ils ont encore grandi, de sourire en attendant la voix devenue plus profonde des uns, de remarquer sans avoir l'air le nouveau soin maniaque avec lequel celle-ci place maintenant ses cheveux, me laisser séduire par le sourire contagieux de cet autre, sentir la bouffée d'amour pur d'un troisième. Je considère mes étudiants comme des membres de ma famille. Non, non! je refuse de jouer à la mère avec eux (même si j'aurais l'âge). Je préfère un rôle plus neutre et plus attrayant de grande-soeur-cool. Je sais, la plupart des professeurs de la vieille école hausseront ici les sourcils. Nous offrons un service, nous nous devons de rester professionnels en tout temps, nous devons les faire progresser vers le beau et le parfait. Là-dessus, je l'avoue, je m'inscris férocement en marge. Pour moi, le plus important, c'est de développer l'amour de la musique, l'« opération séduction » comme je l'appelle lors des premières années. Les convaincre d'abord que la musique est ludique, qu'ils sont capables de jouer des tas de trucs; ensuite, il sera toujours temps d'insister pour que la position de la main soit plus adéquate ou que le rythme soit toujours précis. Quand ils sont devenus ados et que souvent la musique devient un refuge, le piano un ami silencieux qui pardonne tout, c'est essentiel de se rappeler que, malgré les heures de travail parfois ingrates, l'instrument nous récompense, nous comprend, nous aime... et puis un peu (beaucoup) le prof aussi. Entre musiciens, il faut bien s'épauler. Nous sommes si peu à parler la langue au bout du compte...
Alors, oui, j'ai hâte de les retrouver, de faire des chatouilles aux plus jeunes, d'installer mon schtroumpf chef d'orchestre au pupitre (une mignonne figurine), de leur présenter mon grand Schtroumpf format giga (trouvé dans une poubelle il y a quelques semaines), de sentir la fragilité latente des plus grands, de prendre le temps de les écouter (même quand il n'est pas question de musique), de m'émerveiller quand je réalise qu'ils sont devenus des pianistes et que, quoi qu'il arrive dans leur vie future, ils le resteront.

vendredi 17 août 2007

Coup de coeur

Découvert, hier à peine, un immense artiste qui fait de la dub poetry (pour savoir ce qu'est le dub, lire ici, le britannique Benjamin Zephaniah. J'ai été particulièrement émue par Touch



mais aussi par ses textes (à découvrir sur son site ici). Merci tidoigts!

Un court poème ici, à lire à voix haute

Ride by Benjamin Zephaniah
(from 'Too Black, Too Strong')
We first met on a golden night
As the moon radiated love light
On the dock of the bay.
Somewhere between the real deal and an illusion
We lay unapologetically
Stroking each others lack of responsibility.

'I want to be a poet,'
She said looking over the mountain,
'I want to be a hippy,'
She said checking out me natty dread,
'I want to be political,'
She whispered as she admired my scars,
'I may not look it, but I'm really oppressed,'
She said smiling,
Handing me her welfare book.

The sea lassoed the shore
Time and night hovered towards daylight
And bellyfilled foxes sniffed their way home.
She put the blanket over her head
Farted, and fell asleep.

The next time I saw her
She was trying to find The Goddess of Plenty,
Desperately seeking the freeway
And after me money.
'It's different for women,' she said
'We can use men for their bodies
Men do it to us all the time.'
The next time I saw her
She ran over me with her wheelchair.

jeudi 16 août 2007

Baumes

Ça sent la rentrée! L'air est plus craquant, les allées des magasins de fournitures scolaires commencent à être encombrées, je commence à crouler sous le travail (je sais, je ne peux pas me plaindre, j'aime ce que je fais... enfin, la plupart du temps!). Pas facile de se remettre en mode turbo quand on a passé un mois en mode rêverie/lecture/piano/découvertes/conversations amicales. Heureusement, avant d'amorcer cette semaine de dur retour à la réalité, j'avais eu le temps de faire des provisions pour l'âme...
J'ai ainsi complété coup sur coup pendant le week-end la lecture de Une gourmandise de Muriel Barbery, un cadeau rapporté de Paris par mon amie copianiste. Ayant beaucoup aimé L'élégance du hérisson, j'étais ravie d'apprendre que la dame avait commis un autre ouvrage. En fait, Une gourmandise, écrit en 2000, Prix du Meilleur livre de littérature gourmande la même année, met en vedette certains des personnages de l'immeuble de la rue de Grenelle auxquels je m'étais attachée. En effet, l'histoire se passe 24 heures à peine avant le début de l'action de l'autre livre. On assiste aux derniers instants du vitriolique critique gastronomique de l'immeuble. À la recherche de « la » saveur qui le ramènerait en dernier lieu au ténu monde de l'enfance, il se souvient de repas fastueux, de concoctions de sa grand-mère, d'instants de vie à croquer. Si on s'attache moins aux personnages ici, tout amateur de bonne chère sera ravi par les descriptions somptueuses de mets.
« Une tarte aux pommes, pâte fine, brisée, craquante, fruits dorés, insolents sous le caramel des cristaux de sucre. »
ou encore
« le pain est microcosme. En lui s'incorpore une assourdissante diversité, comme un univers en miniature, qui dévoile ses ramifications tout au long de la dégustation. L'attaque, qui se heurte d'emblée aux murailles de la croûte, s'ébahit, sitôt ce barrage surmonté, du consentement qui lui donne la mie fraîche. Il y a un tel fossé entre l'écorce craquelée, parfois dure comme de la pierre, parfois juste parure qui cède très vite à l'offensive, et la tendresse de la substance interne qui se love dans les joues avec une docilité câline, que c'en est presque déconcertant. Les fissures de l'enveloppe sont autant d'infiltrations champêtres: on dirait un labour, on se prend à songer au paysan, dans l'air du soir; au clocher du village, sept heures viennent de sonner; il essuie son front au revers de sa veste; fin du labeur. »
Avouez que vous n'aviez jamais goûté votre tranche de pain préféré de la sorte.

Délice, d'un autre ordre celui-là, Garage Molinari de Jean-François Beauchemin. Après avoir lu les louanges de Venise, je n'ai pas résisté longtemps en librairie (surtout que le format poche de Québec Amérique est fort abordable). Personnages absolument fascinants, histoire toute en simplicité mais d'une poésie émouvante, fable sur les beautés du quotidien qui nous échappent trop souvent, plaidoyer pour les sentiments assumés, ce livre est un réel bijou (c'est tout de même incroyable qu'il ait fait si peu de bruit lors de sa parution en 1999). Moi qui utilise des petits papiers pour marquer les pages qui contiennent des phrases que je veux relire, méditer, jalouser, j'ai été fort occupée à déchiqueter et à insérer, à prendre le temps de savourer les phrases, avec volupté, avec tendresse. Je vous livre deux passages ici.
« Parfois des moineaux très rapides passaient devant la fenêtre en sifflotant une chanson à la mode. À cause de la vitesse on ne retenait pas grand chose de la chanson, l'intelligence n'avait pas le temps de fonctionner, comme toujours avec la mode. En plus du soleil qui chauffait les choses et les gens, à présent le vent soufflait tranquillement sur les arbres, et à force d'insister sur les feuilles à la longue ça faisait une raie dans les branches comme sur la tête de monsieur Molinari. »
ou encore
« À gauche du parvis un arbre très haut agitait ses feuilles en forme de mains, et même si ce n'était que le vent j'ai dit dans l'oreille de Joëlle regarde, tu es si belle qu'il applaudit. Elle a rougi un peu et dans les branches en plus des applaudissements un oiseau s'est mis à siffloter une chanson sentimentale. »

Ouais, c'est pas tout, ça... la fin de la récréation vient de sonner: j'ai des notes de programme à écrire, des textes à remanier... j'arrête ici, avant de me décourager moi-même!

vendredi 10 août 2007

Billy Joel: compositeur classique?

On me proposait juste avant mon départ pour la mer d'écrire des notes de programme pour un disque, à paraître en septembre 2007, de pièces classiques de Billy Joel. Intriguée d'abord, assez séduite à la lecture des partitions, j'ai découvert une nouvelle facette d'un artiste qui a pourtant passé la plus grande partie de sa vie sous les projecteurs. Voici quelques extraits de ces notes, histoire de vous inciter à la découverte!

New York State of Mind, Just the Way You Are, Uptown Girl, Always a woman to me, Allentown, Honesty, We didn’t start the fire… Depuis le début des années 1970, Billy Joel a vendu plus de 100 millions de disques, accumulé un nombre fulgurant de succès aux hit-parades, a été couronné par de multiples prix prestigieux et intronisé dans le Rock and Roll Hall of Fame. Pourtant, le « Piano Man » – qui n’a pas hésité à titrer l’une de ses chansons It’s all rock and roll to me – a d’abord étudié le piano classique avant de se laisser séduire par le monde rutilant du rock’n’roll. Beethoven, Bach, Chopin, Schubert, Schumann sont autant de maîtres qui lui ont pavé la voie. « Toute écriture de mélodies chantées nous réfère à Schubert », affirmait d’ailleurs Billy Joel dans une entrevue parue dans USA Today en août 2001. « Ce genre de musique a été mon premier béguin, avant que le rock’n’roll ne m’en éloigne pendant 30 ans. »

Après avoir lancé son album River of Dreams en 1993 – qui se terminait quasi prophétiquement sur The Last Song (No More Words) –, Billy Joel choisit volontairement de délaisser le répertoire populaire pour retrouver la ferveur de ses premières inspirations. Il replonge dans le répertoire classique et s’en réapproprie les formes. Il met sur pied des programmes de musique pour les jeunes et des ateliers de composition, se fait le fervent défenseur de nombreux jeunes pianistes et leur dédie des œuvres qui seront créées dans des lieux prestigieux. En 2000, il est l’animateur de l’émission Piano Grand, présentée en marge de l’exposition Piano 300 du Smithsonian Institution. Le 2 octobre 2001, enfin, il offre à son public Fantasies and Delusions, une série de douze pièces (regroupées en dix numéros d’opus) composées entre 1997 et 2001. Le disque fait une entrée fracassante en première position du Billboard américain des meilleurs ventes de musique classique. (Le pianiste Richard Hyung-ki Joo, qui collabore également aux arrangements, en est alors l’interprète.) En à peine une semaine, 14 000 copies de l’album s’envolent.

Le recueil Fantasies and Delusions reste ancré dans un univers romantique, proche parent de ceux de Schumann, Chopin, Schubert, Liszt ou même Rachmaninov, teinté par moments de touches d’impressionnisme français et d’une simplicité de textures que n’aurait pas reniée Satie. À l’écoute, on pourrait se croire invité à une Schubertiade (ou un jam session) à laquelle Billy Joel aurait convié ses idoles de jeunesse. Même si élaborées dans des structures classiques (forme sonate, rondo, invention à deux voix), ces pièces privilégient les courbes mélodiques et les phrasés accrocheurs qui ont permis à Billy Joel de s’affirmer comme l’un des auteurs-compositeurs-interprètes américains les plus intéressants des dernières décennies.

J'ai particulièrement aimé Reverie (Villa d'Este), opus 3, Soliloquy (On A Separation), opus 1 et l'Air (Dublinesque) opus 10. Je crois bien d'ailleurs m'approprier ces pièces et les intégrer à un prochain programme. On peut écouter des extraits et télécharger le tout ici.

Dans un tout autre registre, en cliquant sur un des liens photo de Madame musique, j'ai découvert le site du photographe Steve McCurry. Des images absolument superbes (vous connaissez probablement au moins l'une de ses photos, prises en Afghanistan) qui nous séduisent immédiatement mais qui, surtout, racontent une histoire touchante à tout coup. À découvrir ici.

mardi 7 août 2007

Du sable entre les pages

Après une journée ou deux en suspension entre deux états, me revoici. Semaine ensoleillée (sauf quelques petites averses en tout début de semaine), soleil cuisant (j'ai réussi à me taper un coup de chaleur au parc d'attractions mais deux litres d'eau plus tard, je respirais mieux!), mer fantasque mais inspirante. Je n'ai pas lu autant que je l'aurais voulu, à peine quatre livres, dont deux la dernière journée, histoire de me « rattraper ». Je vous vois ébaucher un sourire... Si ma famille est composée de fervents lecteurs (ma fille avait fait une razzia à la bibliothèque elle aussi avant de partir et mon fils a lu deux fois plutôt qu'une le dernier Harry Potter, en anglais s'il vous plaît, avant de le prêter à sa soeur pour le long voyage de retour), les deux amis qui nous accompagnaient n'ont pas feuilleté une seule page de toute la semaine. Embêtant quand on ne veut pas paraître trop sauvage...
J'aurai donc lu Perdu le paradis de Cees Nooteboom (un auteur néerlandais), un curieux livre qui nous mène dans un univers presque parallèle où anges (faux et vrais?) côtoient les simples mortels dont l'auteur lui-même (il faut pas se perdre en chemin!), le premier Robert Lalonde, La belle épouvante, sympathique mais pas aussi renversant que les autres livres que j'ai lus de lui (on sent les tics du jeune auteur et le propos est terriblement narcissique) et La bulle de Tiepolo de Philippe Delerm, un petit livre magnifique dans lequel s'entrecroise l'histoire d'une amitié particulière (amour presque platonique?), considérations sur l'art et tranches de vie.
Mon coup de coeur du voyage, je l'accorde toutefois à Robert Millet et La voix d'alto, un ouvrage déniché tout à fait par hasard (je n'en avais jamais entendu parler) dans une bouquinerie (datant de 2001). Deux tourmentés qui se rencontrent, s'aiment, se déchirent. Lui, Philippe, altiste, Français, séducteur presque malgré lui, profondément incapable de s'ancrer. Elle, Nicole, radiologiste, Québécoise, écorchée vive, qui craint de sombrer dans la folie comme sa mère et qui prendra des moyens extrêmes pour y parvenir, incapable de se poser suffisamment longtemps pour s'attacher réellement. Millet sait comment décortiquer les émotions, peindre les atmosphères, nous mener vers des profondeurs presque insoupçonnées. Ses descriptions du Québec sont d'une justesse surprenante (a-t-il lui-même eu une aventure avec une Québécoise? A-t-il séjourné ici?) qui dépassent la recherche approfondie. On ressent l'immensité des lieux, la démesure des paysages, l'ampleur des folies qui y prennent parfois racine. Ses commentaires sur la musique sont percutants, d'une justesse que seuls les musiciens pourront peut-être apprécier (dix citations ont été recopiées dans mon carnet, toutes portant sur la musique!). « Je suis un interprète, un passeur, quelqu'un qui cherche à accorder le sonore et le visible, qui transforme le son en lumière et restitue les évidences sonores au mystère de l'ombre et de la nuit » ou encore « Nous sommes surtout, pour reprendre une expression de Tobias, des racleurs de temps: nous raclons du temps sur du temps, nous cherchons à l'étrangler avec des cordes en boyau ou en métal, à le pacifier par le contrepoint et l'harmonie, à le réduire en quarts de ton et en micro-intervalles, à l'éventer à travers du bois, du cuivre, des marteaux, de l'or. Le plus sonore des arts n'est pas le plus bruyant, mais bien le plus silencieux, le plus immatériel. » Un auteur dont je découvrirai avec plaisir d'autres titres, dont le fortement recommandé Le goût des femmes laides. En faisant quelques recherches, je suis tombée sur cet article qui parle de l'auteur, pianiste amateur...
Petit détail amusant. J'ai découvert dans ce livre un joli signet de La belle Hortense, une cave/librairie/bar littéraire de Paris, située dans Le Marais (une visite s'impose lors d'un prochain passage!). J'aime bien l'idée que ce livre ait traversé l'Atlantique avant de se retrouver dans une bouquinerie de Montréal puis parsemé de grains de sable dans la tranche, rendant ses pages légèrement craquantes au toucher. Un beau voyage littéraire quand on y pense...