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samedi 9 juillet 2011

Retrouver ses classiques

Je relis très peu. Je peux de fait compter sur les doigts d'une seule main les textes que j'ai relus au fil des ans. Pourtant, parfois, on aime se replonger dans un texte, parce qu'il est si chargé de souvenirs qu'il fait partie de nous. C'est le cas du Petit Prince. J'ai dû écouter la version de Gérard Philippe des dizaines (centaines?) de fois enfant, j'ai relu le livre à plusieurs reprises, l'ai offert à mon amoureux américain (en version anglaise, bien sûr) quand j'avais 20 ans. (J'étais sidérée qu'il ne connaisse pas ce texte essentiel.)

J'ai dû m'y replonger pour la rédaction du document pédagogique qui sera transmis dans les écoles par l'OSM cette année, l'orchestre reprenant la superbe production (que j'ai vue un an après sa création peut-être) de L'Arsenal à musique, sur une musique de Denis Gougeon et Yves Daoust. J'ai donc passé quelques jours plongée dans le texte, à en extraire des passages marquants, qui pourraient servir d'amorce pour des activités, à écouter la trame sonore pour en tirer des jeux d'écoute. Je n'ai pas pu résisté et j'ai réécouté le disque de Gérard Philippe (merci MusicMe) et toutes ces strates de souvenirs me sont revenues, par petites touches. J'en ai presque regretté de ne pas avoir acheté la Lettre à l'inconnue, autre « aventure » du Petit prince, au Musée des lettres et des manuscrits (mais ouf, il y a la bibliothèque).
 « Les contes de fées c'est comme ça. Un matin on se réveille. On dit : "Ce n'était qu'un conte de fées..." On sourit de soi. Mais au fond on ne sourit guère. On sait bien que les contes de fées c'est la seule vérité de la vie. »

5 commentaires:

  1. Enfant, j'avais ce 33 tours de Gérard Philippe que je n'ai jamais été capable d'écouter jusqu'au bout. Je pleurait tout le temps, et n'avais même pas le courage de me rendre jusqu'au bout de la face A.
    Je ne sais pas pourquoi je pleurais tant, je ne sais toujour pas!
    Parce qu'au fond, aujourd'hui, ce n'est pas un texte que j'aime particulièrement.

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  2. Fascinante histoire...
    L'histoire (ou la narration elle-même, quelle voix que celle de Gérard Philippe là-dessus!) te troublait tant que tu perdais le fil, peut-être?
    C'est un peu normal qu'avec tout ce « vécu », tu aies de la difficulté aujourd'hui avec le texte.

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  3. héhé je l'ai tellement lu et relu que j'en connais des passages par coeur ;-) puis quand j'ai un doute je le ressors pour vérifier et hop, c'est reparti pour une énième relecture ;-)

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  4. Tu y es retournée, juste là? ;-)

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  5. Je relis de plus en plus, et je me demande si je ne commence pas à préférer les relectures...

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