Pour lui, l'élitisme ne devrait pas être perçu comme une tare mais bien revendiqué comme un droit absolu à l'excellence.
« Qu'est-ce que c'est que cette histoire? explique-t-il à Chantal Guy dans un article paru dans La Presse aujourd'hui. Pourquoi est-ce un mot monstrueux? Il faut être élitiste. Moi, je suis élitiste pour tout le monde. C'est un mot inventé par le mercantilisme pour cesser de perdre de l'argent à produire des choses rares, belles et compliquées. L'élitisme, c'est bien, tout le monde devrait viser à être une élite pour soi. Ça m'indigne vraiment! »Il poursuit un peu plus loin:
« Le lecteur, même s'il a 98 ans, qu'il est borgne et sans dents, est un prince charmant. Parce que c'est lui qui réveille le livre. Un livre seul, c'est un caillou. La littérature n'existe que par la rencontre entre le recueillement du lecteur et la pensée de l'auteur qui était enfermée dans le livre. […] La lecture, le geste même de la lecture, est un acte qui nous extrait de tout ce qui nous entoure, une espèce de révérence devant les choses de l'existence. Quand je dis que la lecture ne sert à rien, c'est une manière paradoxale de dire qu'elle sert à tout. »
Pour lire cet entretien inspiré et inspirant...
6 commentaires:
J'aime beaucoup son interview...
N'est-ce pas?
Ça donne furieusement envie de lire son bouquin...
je l'ai eu en main il y a une paire de jours (j'avais trouvé un compte-rendu dans l'Express, j'en avais parlé sur mon blog) et puis finalement je ne l'ai pas acheté... je ne sais même pas pourquoi!
S'il croise de nouveau ta route, peut-être cèderas-tu cette fois? ;-)
A propos de l'élitisme : dans le domaine de l'enseignement, je vote pour ! Que l'on propose le meilleur, toujours le meilleur, à nos élèves ;-)
Ah oui, tout à fait... mais, certains jours, c'est difficile à faire passer, il faut l'admettre!
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