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vendredi 11 mai 2007

Ile déserte

Vous connaissez cette question: sur une île déserte, quels livres apporteriez-vous? Pour moi, la réponse serait simple: un dictionnaire. Quelle meilleure façon de passer le temps que de découvrir de nouveaux termes ou de nouvelles façons de manipuler le langage.
Question plus difficile peut-être: avec quelles oeuvres musicales accepteriez-vous de passer de longues années?

Dans mon cas, si on me laissait le choix d'apporter cinq oeuvres, j'opterais pour:
1) Le Clavier bien tempéré de Bach (le nom de ce blogue n'a pas été choisi au hasard...), parce que quand on contemple les édifices musicaux érigés par Bach, on ne peut qu'oublier le temps qui passe, les soucis du quotidien, la solitude;
2) les Sonates pour piano de Mozart, parce que Mozart, après toutes ces années, m'interpelle encore autant;
3) les Sonates pour piano de Beethoven, parce qu'après avoir refusé toute association avec le grand sourd pendant des années, je me sens de plus en plus proche de ses oeuvres et que je souhaiterais les approfondir;
4) les Préludes de Debussy, pour leur effervescence, leurs couleurs chatoyantes, l'audace de leur langage, leur profond sens pianistique, le plaisir de peindre en musique des paysages, des histoires;
5) Le Sacre du printemps de Stravinski, parce que même si je crois connaître l'oeuvre, j'aimerais pouvoir la disséquer, en apprécier chaque strate, tenter de démonter et remonter le mécanisme.

Et vous, que choisiriez-vous? Ne vous faites pas prier, partagez ce pan de votre être avec nous...

1 commentaire:

  1. La question est toujours plaisante. Qui n'a pas vu High Fidelity ne peut pas entièrement comprendre. Cinq oeuvres, difficile, mais je me lance...
    1) Les Concertos pour piano de Mozart, parce qu'ils me touchent encore autant que la première fois et que je ne terminera jamais d'en faire le tour.
    2) Les Préludes de Chopin, car peu de cycles de la musique classique me «rentrent autant dedans». Ces 24 préludes me ressemblent et avec eux, j'ai le panorama complet des émotions humaines.
    3) La Flûte enchantée de Mozart, parce que c'est cela que d'être trop humain.
    4) Les 32 Sonates de Beethoven (et particulièrement les trois derniers opus), pour la lumière et l'espoir de celui qui a su dépasser son propre destin.
    5) La Barcarolle de Chopin, parce que c'est si beau.

    et s'il y encore de la place dans mes bagages, j'apporterais une intégrale des symphonies de Mahler.

    Claudio

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