Deuxième visite au Centre de musique canadienne de la semaine ce matin, cette fois pour ramasser les partitions promises aux lauréats de la journée de récitals de la semaine de la musique canadienne. Après discussion avec Mireille Gagné, directrice régionale du Québec et après avoir feuilleté quelques partitions de divers niveaux, sous l'oeil attentif de Louis-Noël Fontaine, nous avons fait un choix de partitions d'après les niveaux des élèves à récompenser, que j'avais regroupés grosso modo en débutant (préparatoire à 3e année), intermédiaire (4e à 6e) et avancé (7e et plus). L'après-midi même de mon passage, Mme Gagné me rappelait pour m'annoncer que les partitions étaient prêtes et qu'elle avait choisi de récompenser les 30 élèves méritoires. Quelle générosité!
Ce matin, retour dans la caverne d'Ali-baba (fascinant, tout ce qu'on trouve sur les murs et dans l'ordinateur de recherche!), avec une excitation qui ressemblait fort à celle que l'on ressent à quelques secondes de déballer un cadeau de Noël quand on est enfant. Comme je suis grande maintenant (hum!), j'ai réussi à attendre d'arriver à la maison avant de découvrir quelles partitions avaient été glissées dans la hotte de la Mère Musique canadienne. Évidemment, une fois arrivée, j'étais incapable d'attendre une seconde de plus et je me suis jetée sur le piano pour déchiffrer celles que je ne connaissais pas encore.
Les plus petits pourront jouer avec bonheur Les soirées du vendredi de Raynald Arsenault, une série de sept courtes pièces très descriptives (grâce aux miracles de la technologie, on a pu extraire huit copies papier des entrailles de l'ordinateur central en un tour de main!). Les intermédiaires auront à se mettre sous les doigts Évocations, six pièces qui relatent le périple de la route de Compostelle de la compositrice Nicole Rodrigue ainsi que Babillage de la même auteure (très humoristique, bien sûr) ainsi que de Petites Études et Trois Pièces pour la légende dorée de Clermont Pépin et Bourrasque lunaire de Suzanne Hébert-Tremblay. Les plus avancés découvriront avec plaisir (souhaitons-le!) la Valse de l'asile de Walter Boudreau, les Trois Préludes de Rodolphe Mathieu, le Nocturne (Hommage à Gabriel Fauré) de Clermont Pépin, L'île et l'eau de Suzanne Hébert-Tremblay, La féline aux humeurs violacées de Michel Frigon, les Trois Préludes de Roger Matton (une découverte fort agréable pour ma part) ainsi que deux partitions d'Alain Payette, ses Deux petites ballades pour piano (dédiées à ses enfants) et, mon coup de coeur du lot, L'eau salée, une peinture d'atmosphères particulièrement réussie (que je me procurerai moi-même la prochaine fois que je remettrai les pieds dans la salle des trésors!). C'est presque comme Noël en novembre, surtout avec la neige qui semble vouloir s'installer!
Cet événement, malgré son vague côté opéra dramatique de série B (pensez Mephistopheles de Boïto dans la production de l'Opéra de Montréal d'il y a quelques années et essayez de ne pas rire), aura été finalement fort positif, parce qu'il m'a révélé, hors de tout doute, la richesse du répertoire canadien. Reste à le partager maintenant avec les élèves, les autres profs, les auditeurs, les curieux, les autres...
J'oubliais presque: bonne Sainte-Cécile!
Je craque aussi pour les deux Ballades d'Alain Payette...
RépondreSupprimerEt la Valse de L'Asile fait déjà partie de mon répertoire futur!