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samedi 15 août 2009

Matamore no 29

Matamore no 29 est sans contredit un objet littéraire non linéaire. Au fil de 29 courts chapitres, rédigés comme autant d’instantanés qui se veulent jalons de la 29e année de l’auteur, ce premier roman qui ne ressemble à rien de connu parvient pourtant à interpeller. Une fois qu’on a accepté un certain lâcher-prise, qu’on rejette les règles sacrosaintes de la narration cohérente telles que des milliers d’autres auteurs la pratiquent, on entre avec délectation dans un univers tout à fait unique. « Vous vous considérez quand même comme un écrivain expérimental? – Comme un fabricant d’expériences, plutôt. » (p. 172)

Par moments poétique, à d’autres métaphorique, parfois didactique, le plus souvent à la frontière ténue de l’absurde, Matamore no 29 nous propose un curieux périple, somme toute assez séduisant, où les références littéraires, cinématographiques et philosophiques abondent. L’ombre de Shakespeare, de Joyce (brillant exposé du chapitre 22, qui donne le goût de retrouver ces auteurs), de Derrida, de Robbe-Grillet ou de David Lynch font plus que planer sur ces pages, elles les habitent, les fragmentent. Bien sûr, il manquera vraisemblablement quelques éléments au lecteur moyen pour saisir les multiples clins d’œil de cet alors doctorant en littérature. Une chose est certaine toutefois : sa voix s’affirme comme suffisamment originale pour qu’on souhaite lire son deuxième essai dans le genre. Qui sait comment il bousculera alors les conventions?

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1 commentaire:

  1. J'ai peur de ne rien comprendre... mais les références aux auteurs me tentent terriblement!!! Dur la vie!

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