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dimanche 17 janvier 2010

Dans les mots de Jean-François Beauchemin

« On a trop dit à propos des artistes qu’ils étaient des rêveurs, et donc qu’ils vivaient dans un monde étranger à celui qu’ils décrivent pourtant. Comme si ces hommes et ces femmes n’étaient pas avant tout, à l’image de tout ouvrier, des assembleurs de matériaux. Certains artistes eux-mêmes, dont des écrivains, en ne repoussant pas cet insupportable romantisme, contribuent à la fausse conception qui voudrait faire croire qu’écrire un livre ou peindre une toile est autre chose que de former un aménagement de souvenirs, de désirs, de blessures puissantes et de secrètes volontés. » (p. 25-26)

« Je n’ai presque rien demandé aux hommes. Mais j’ai tout exigé de leurs livres. Il est excusable qu’un homme, ou même un dieu, n’ait pas compris le fonctionnement de l’âme. Je n’ai jamais eu cette indulgence pour les livres. » (p.31)

Jean-François Beauchemin, Cette année s'envole ma jeunesse

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