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mardi 20 juillet 2010

Neige

Comment peut-on lire un livre qui s'appelle Neige quand il fait aussi chaud, vous direz-vous? Un ami m'avait parlé de ce livre il y a plusieurs années et j'avais vaguement retenu la chose, mais sans plus. Un autre, un peu plus récemment, m'avait affirmé que c'était un de ses livres préférés. Alors, quand je l'ai vu à un prix ridicule (2 $) lors de la vente-trottoir rue Sainte-Catherine samedi dernier, je n'ai pas hésité longtemps, je me suis dit que c'était un signe, que je devais saisir l'occasion et que, peu importe ce que j'en penserais, je ne me sentirais aucunement lésée par cet achat, pas si impulsif que cela au fond.

Alors? Un véritable coup de cœur, tout simplement. Je l'ai dévoré en très peu de temps certes (le livre est tout petit) mais je sens que cette histoire et cette écriture continueront de me hanter pendant de longues semaines. Il y a une magie, une musicalité, dans cette histoire de poète de 17 ans qui n'écrit que des haïkus sur la neige et qui décide d'aller ajouter des couleurs à sa palette en allant consulter le maître du genre.
« La poésie est avant tout la peinture, la chorégraphie, la musique et la calligraphie de l’âme. Un poème est un tableau, une danse, une musique et l’écriture de la beauté tout à la fois. Si tu désires devenir un maître, il te faudra posséder le don d’artiste absolu. » (p. 33-34)
Je ne vous révélerai rien des péripéties mais Maxence Fermine tisse une bien jolie histoire, en apparence aussi dénudée que les 17 pieds des poèmes auxquels s'astreint Yuko, le personnage principal. Après chaque court chapitre, on s'extasie sur une tournure, une image, la dextérité et la subtilité avec laquelle il maîtrise ce premier roman. (Je lirai d'autres titres de l'auteur, c'est certain.) Une fois la dernière page tournée, je n'ai eu qu'une envie: relire ce petit bijou et l'offrir à ceux qui me sont le plus chers.

4 commentaires:

  1. voilà encore un billet qui donne envie d'ajouter ce livre au panier... qui déborde déjà ;-)
    Merci!

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  2. Au moins, dans ce cas-ci, je ne te ruinerai pas. :)

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  3. Je recopie ici le comm d'Obermaun, auquel j'ai répondu sur l'autre billet...

    Oberbaum a dit...

    Incroyable ! Je l'ai lu aussi ! Moi qui parle justement de synchronie... Même si ca devait être il y a trois ans. Je me rappelle encore l'avoir trouvé très intense; beaucoup de choses dites avec peu de mots, tels de haikus, et on leur donne le sens qui nous correspond.
    Moi aussi je vais le relire, tiens !

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  4. Je l'avais aussi beaucoup aimé ce livre...beau et délicat.

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