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jeudi 15 décembre 2011

Jour de recrue

Mi-décembre, période de frénésie avant les fêtes. Qu’offrir à tante Gertrude, cousin Robert, votre meilleur ami? Un livre bien sûr! Plusieurs experts nous incitent à consommer local, alors, pourquoi pas offrir un premier roman québécois? Vous éviterez ainsi que l’être aimé reçoive de multiples exemplaires du dernier bestseller à la mode, mais surtout, vous soutiendrez un auteur en devenir car, qu’on se le dise, un premier roman est le plus souvent suivi de plusieurs autres Vous en doutez? Christine Eddie et Martin Michaud, deux anciennes recrues, ont ainsi publié un deuxième roman cette année, tandis que Dominique Fortier et Nicolas Gilbert ont signé des exemplaires de leur troisième titre au dernier salon du livre de Montréal! Quelle satisfaction de pouvoir dire qu’on suit un auteur depuis ses débuts.

Quatre collaborateurs ont lu ce mois-ci L’amour des maîtres de Mélissa Grégoire, roman initiatique qui refuse toute facilité et se veut un hommage à la littérature et à la transmission du savoir. Je ne saurais trop vous recommander de vous pencher sur le questionnaire de notre auteure. Elle y dit notamment : 
« La vague du romanesque (dépaysement culturel, spatial, temporel, etc.) qui souffle actuellement sur le Québec et qui fait qu’une jeune écrivaine d’ici décide d’enraciner son personnage dans l’horreur des goulags trahit, selon moi, une difficulté d’assumer ce « je ». C’est symptomatique non seulement d’un malaise identitaire, mais aussi du malentendu qui subsiste en littérature (l’écrivain n’a de mérite que s’il réussit à s’abstraire de sa propre histoire). »
Je vous invite à lire le reste de mon édito et à découvrir notre numéro courant ici...

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