Ceux qui ont déjà mis les pieds chez moi savent que, si ma PAL se répand, un peu pêle-mêle, sur trois rayons d'une étroite bibliothèque dans mon bureau, mon étagère de livres de cuisine déborde de façon assez endémique. Depuis quelque temps déjà, j'en suis au point (critique) où je dois considérer de donner un livre de recettes si je veux le remplacer par un nouveau titre.
J'aime cuisiner, le côté créatif de la chose, avoir le temps de gérer un menu élaboré (rarement en semaine, admettons-le ici), manger « ethnique ». Si je ne fréquente pas les blogues spécialisés (j'y passerais sans doute trop de temps), je dévore périodiquement des livres de recettes comme d'autres des polars. Parfois, je marque d'un post-it certaines recettes « à essayer », dans d'autres, cela relève plutôt de l'état d'esprit, de l'osmose presque. J'espère alors que, la prochaine fois que je trouverai une série x d'aliments dans mon frigo, je me rappellerai la déclinaison qu'en avaient un jour tiré un chef ou l'autre.
Certains livres restent pour moi des références: la « bible » de Sœur Berthe par exemple, qui me rappelle les racines de notre cuisine, ou encore deux opus de la série des livres de cuisine végétarienne du mythique Moosewood Restaurant (sis à Ithaca, dans l'état de New York). Un livre récemment lancé par Les humbles éditions, Recettes simples et saines pour apprêter nos aliments d'ici, m'a semblé un prolongement naturel à ces derniers. « Manger local » est devenu un choix éthique, politique. Comment accepter de payer plus pour un produit qui a été cueilli avant maturité et pour lequel un nombre effarant de litres d'essence aura été brûlé quand on peut s'approvisionner auprès d'un cultivateur d'ici, faire germer soi-même certaines pousses ou travailler avec des légumineuses.
Annick Dallaire et Martine Émond ont donc choisi de créer des recettes simples, accessibles à tous, 100 % locales, qui permettent de redécouvrir nos aliments, présentées de façon astucieuse selon la disponibilité suivant les mois de l'année. On y donne également des tours de main pour sécher et congeler les herbes, mettre en conserve, gérer trempage et cuisson des céréales et légumineuses (on s'interroge souvent sur le temps de trempage et de cuisson de ces dernières), sans oublier certains principes de remplacement (des œufs, du sucre).
Au début de chaque chapitre (consacré à un mois de l'année), on trouvera la liste des nouvelles récoltes, des aliments cultivés en serre, mais aussi de ceux à conserver et à congeler. Au menu en juillet, histoire de vous (me) tenter? Voici quelques suggestions: bouillon de légumes d'été, croustade déjeuner aux petits fruits (votre choix de petits fruits, flocons d'avoine à cuisson rapide, beurre, sirop d'érable, un peu de farine), soupe à la gourgane (on oublie trop souvent ces fèves pourtant savoureuses dans la préparation des repas), salade de fenouil à la coriandre, salade de kamut estivale, tarte aux légumes, trempette pour manger encore plus de légumes crus, boissons rafraîchissantes (à décliner selon les plantes en main, de la mélisse au thé du Labrador).
En complément, on aborde utilisation et propriétés des fines herbes et épices cultivées, breuvages traditionnels en plus de proposer quelques remèdes dans votre assiette. Je sens que les pages de ce livre risquent d'être tachées...
On peut se procurer le livre directement auprès de l'éditeur, ici...
Bonjour Lucie et bon retour,
RépondreSupprimerAu début de ce blog, j'avais donné quelques recettes rapides pour les personnes qui travaillent et ont peu de temps. Je suis contre les plateaux télé et les préparations des magasins vendues au double de ce que ça vaut. Ensuite je me suis rendu compte que je tournais en rond. Depuis peu j'ai envie de donner quelques recettes simples de mes 2 livres de cuisine qui ont presque cent ans. Il me faut juste un peu de courage.
À bientôt
Le Papou
Merci Le Papou!
RépondreSupprimerJe t'encourage à nous proposer un florilège de recettes éprouvées! La plupart des gens ont malheureusement perdu certaines de ces tours de main qui agrémentaient le quotidien de nos grands-parents!
héhé Lucie je me reconnais, j'ai aussi une armoire pleine de livres de cuisine, et en plus des classeurs pleins de recettes découpées ou transcrites ou soigneusement consignées de la bouche de ma grand-mère Adrienne ;-)
RépondreSupprimeret je suis toujours attirée par de nouveaux livres de recettes...
etc (pareil pour les blogs culinaires: il y en a qui sont magnifiques mais j'évite un peu de peur de devenir accro total ;-))
et puis quand je cuisine, je ne suis rien à la lettre!
merci pour ce billet (j'apprends toujours des mots, par exemple 'trempette' dans le sens 'dressing' est très joli) et bonne journée!
Décidément, nous sommes faites pour nous entendre! :)
RépondreSupprimerQuand j'étais à l'université, j'avais une amie qui achetait des livres de recettes quand elle était déprimée. Tu pouvais avoir une bonne idée de son état d'esprit des semaines/mois précédant une rencontre de cette façon. J'ai toujours trouvé cela fabuleux comme baromètre.
Et j'aime toujours feuilleter de nouveaux livres quand je suis invitée quelque part.