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dimanche 3 février 2013

L'ouest solitaire

Coleman et Valene viennent d’enterrer leur père. Aucun larmoiement, aucun épanchement: nous sommes dans l’univers caustique de l’auteur irlando-britannique Martin McDonagh, avec L’ouest solitaire, production du Théâtre Bistouri, conclusions de la trilogie qui comprend également La reine de beauté de Leenane (monté par le Théâtre de La Manufacture en 2001. Rappelons que Le Pillowman avait aussi été par cette même compagnie en 2009). Fanny Britt retrouve avec aisance l’univers du dramaturge et propose une traduction impeccable, non dépouillée d’une certaine tendresse. On se bat, pour se prouver que l’on s’aime.

Ici, pas de réel prélude, pas de dénouement: l’auteur nous propose plutôt une tranche de vie cinglante, sanglante, un huis-clos qui oppresse mais n’étouffe jamais entièrement, des rires qui ne réussissent jamais à s’affranchir d’un certain malaise. Joute verbale absurde qui frise le burlesque, combat de coqs qui dégénère en bagarre parfaitement orchestrée, l’histoire se révèle par pans, autant de tableaux traités de façon cinématographique par le metteur en scène Sébastien Gauthier.

Pour lire la suite de ma critique sur le site de la revue Jeu...

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