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dimanche 10 mars 2013

Alameda, le boulevard où marche l’homme libre : en quête d’identité

Après un stage en parfumerie de dix mois, Patricio prend l’avion pour rentrer à la maison, ou du moins à Montréal, terre d’accueil, port d’attache, point d’ancrage. Ayant fui le coup d’état de Pinochet avec sa famille quand il était enfant, est-il d’ici ou de là-bas? Alors que ses parents, maintenant à la retraite, s’apprêtent à retrouver un Chili autre, pourra-t-il accepter de reprendre l’entreprise familiale, service de messagerie qui permet aux immigrés d’envoyer denrées et argent à leurs proches restés au pays, mais surtout se veut un pont entre l’autrefois et le maintenant?

Marcelo Arroyo signe avec Alameda, le boulevard où l’homme marche libre, une première pièce dans laquelle l’autofiction joue un rôle déterminant et devient catharsis. « L’exil, ça déchire. » À travers les odeurs, celles des fleurs poussant dans le jardin de sa grand-mère, des lys qui évoquent aussi bien l’amour, la mort que le passage des saisons, de la valise de cuir de son père dans laquelle il se blottissait enfant, il cherche sa voie. « Si je tue la nostalgie, je tue une partie de moi-même. » À travers les trois langues devenues siennes, il peine parfois à trouver sa voix. Le français lui permet d’articuler sa pensée et de se fondre dans son environnement d’accueil, l’anglais de rire et de râler, mais l’espagnol reste privé, « pour la famille ». 

Retrouvez le reste de ma critique sur le site de Jeu...

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