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jeudi 30 mai 2013

Birds with Skymirrors: Ocean’s Eleven

En 2011, j’avais découvert Tempest : Without a Body du chorégraphe Lemi Ponifasio presque par hasard, une copine en ayant parlé avec tant de conviction que j’avais accepté de l’y suivre. Deux ans plus tard, l’émotion ressentie restait suffisamment vive, l’onde de choc légèrement insidieuse, pour que j’hésite une seule seconde à inclure Birds with Skymirrors à mon agenda. Créé après que Ponifasio ait vu briller dans le bec d’oiseaux des rubans de plastique au large des côtes des Îles Samoa, ce spectacle pour 11 danseurs (aussi chanteurs ou orateurs) se décline comme un rituel contemporain aux codes parfois flous. Que l’on peine à discerner une ponctuation claire à la chose ou que l’on accepte de se tenir immobile devant les beautés et les horreurs du monde, nul ne sortira de la salle totalement indemne.

Cette fois, encore, Ponifasio a choisi d’extraire le mouvement d’une pâte sonore aux inspirations multiples, plus acousmatique que mélodique. Alors que les tympans avaient été déchirés d’emblée dans Tempest, ici le son se construit en strates, dans une progression presque inexorable, le bip qui rappelle le sonar ponctuant le paysage, finissant par l’envahir, longue montée dramatique souterraine qui nous fauche en plein élan, comme cet oiseau englué de pétrole, incapable de retrouver son élément naturel.

Pour lire le reste de ma critique sur le site Internet de Jeu...

Vous pouvez encore vous glisser en salle ce soir (Théâtre Maisonneuve). Cette vidéo vous donnera une bonne idée du contexte du spectacle.

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