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dimanche 4 mai 2014

Éloge de la lecture

« La vertu paradoxale de la lecture est de nous abstraire du monde pour lui trouver un sens. » (Daniel Pennac, Comme un roman)

Lire. Geste solitaire, peut-être, mais en rien égoïste, car la lecture n’est pas fuite, mais d’abord rencontre : avec un auteur, avec un univers, avec soi-même. En effet, si certains romans ne nous procurent qu’un moment de divertissement, d’autres nous aident à trouver des réponses à certaines questions qui nous habitent.

Un livre entre les mains, on ne se sent jamais seul. Il demeurera toujours cet objet magique, qui nous fait voyager, à travers le temps, l’espace, dans un ailleurs. Il nous révèle des univers parallèles, fruits de l’imagination d’un autre; ce faisant, il réussit à nous faire oublier l’isolement. L’écrivain devient alors notre hôte, comme s’il nous accueillait dans sa chambre d’amis, pour une heure, une soirée, une semaine, un mois.

Un livre peut aussi se transformer en véritable histoire d’amour. Chacun élabore comme il l’entend sa liste de préférés, ces titres auxquels on revient, qui continuent d’émouvoir. Est-ce parce que ceux-ci nous ressemblent ou, au contraire, nous permettent de nous définir autrement, comme si nous contemplions notre reflet entre les lignes?

Alors que nous sommes bombardés au quotidien d’images, que l’on tente de nous faire adopter un mode de pensée, plonger dans un roman nous offre une liberté totale. Personne ne peut nous imposer un visage, faire écran entre nous et un personnage, forcer notre rythme, parasiter notre imaginaire.


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