Imaginez une fête à laquelle un copain vous aurait conviés. Vous ne
connaissez pas les hôtes, Chad Dembski et Dustin Harvey. Vous savez tout
au plus que le premier habite à Montréal, le second à Halifax. Vous
avez peut-être mal noté l’heure ou l’adresse, avez été surpris par le
déluge. Vous arrivez une fois qu’il ne reste que quelques invités. Des
ballons rouges jonchent le sol, les rubans collés au plafond manquent un
peu de vigueur. Plus personne ne danse. Les derniers fêtards se sont
assis, autour d’une table ou sinon sur le tapis du salon. Vous vous
joignez à eux, un peu incertain, pourtant confiant.
Vous regardez l’écran et apercevez Chad et Dustin vous faisant de
grands signes d’au revoir. Vous ne pouvez vous empêcher de sourire,
vous imaginant les réflexions que se passent les passants. Et puis, le
ton bascule. Une première question est posée, en musique. Comment
dites-vous au revoir? Par une caresse, un baiser, une accolade?
L’interrogation s’immisce en vous, doucement. Chad vous propose ensuite
des enregistrements, réalisés aux quatre coins de la ville, boîtes
noires qui contiennent des parcelles de vie montréalaise, qu’il dispose
aux quatre points cardinaux. On se perd dans cette polyphonie de voix,
qui finit par servir de trame de fond à un autre texte. « Why do you
live where you live?» (Pourquoi habites-tu là où tu habites?)
Vous pouvez lire la suite de ma critique sur le site de la revue Jeu...
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