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mardi 4 juin 2013

What bloody man is that : variations énigmatiques

Qualifié par la metteure en scène Angela Konrad d’opérette trash (l’appellation anglaise punk operetta me semble plus juste), What bloody man is that se révèle un objet foisonnant, qui intègre aussi bien la physicalité de Grotowski que le théâtre de la cruauté d’Artaud ou la distanciation de Brecht, auteur que la metteure en scène allemande, maintenant installée à Montréal, a monté et démonté à quelques reprises. Il est d’ailleurs essentiellement question ici de déconstruction, de réinterprétation d’un mythe, geste qui s’inscrit dans la lignée d’Heiner Müller. Les personnages de Macbeth et de Lady Macbeth font maintenant suffisamment partie de l’imaginaire collectif pour qu’Angela Konrad puisse se servir du couple comme d’un thème jamais entendu dans son intégralité, néanmoins intelligible, sur lequel elle érige une structure narrative cohérente entre théâtre, comédie musicale, cabaret, spoken word, cirque et cinéma parfois porno.

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