La musique et l’écriture ont été de tout temps les deux pôles de la vie créatrice de l'auteure. Ce site se veut donc un hommage à la musique (particulièrement classique) et à la littérature, mais aussi au théâtre et aux autres manifestations artistiques.
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samedi 27 septembre 2008
Olivier Messiaen, La liturgie de cristal
Musicien de la couleur, rythmicien maîtrisant les moindres inflexions d’une pulsation, ornithologue fasciné par ses « petits serviteurs de l’immortelle joie », pédagogue captivant qui a inspiré toute une génération de compositeurs, Olivier Messiaen reste l’une figures musicales les plus importantes du XXe siècle. Ce film d’Olivier Mille, produit en 2002 pour Arté, trace un portrait en trois segments de Messiaen. Dans « Les oiseaux et la nature », on voit Messiaen à l’œuvre alors qu’il retranscrit des chants d’oiseaux mais aussi qu’il explique, fort éloquemment, comment il les « adapte » pour être perçus par l’oreille humaine. Dans « Les couleurs, les rythmes et l’enseignement », on se glisse dans sa classe de composition, fasciné à la fois par les propos particulièrement articulés (on aura rarement perçu Debussy avec autant de justesse) et la profonde connivence qui transparaît entre maître et élèves. Le dernier segment, « La foi, la religion » nous permet de mieux apprécier l’œuvre pour orgue, mais aussi son immense opéra Saint François d’Assise (qui sera présenté par l’OSM en décembre), somme d’une vie de travail, de dévotion. Des images magnifiques prises au mont Messiaen en Utah se mêlent à des documents d’archives, assurant une narration si non linéaire fort cohérente, soutenue par de nombreux extraits musicaux des plus pertinents. (On aurait toutefois souhaité que l’identification des pièces et des interprètes paraisse ailleurs qu’en générique de fin.) Les bonus DVD comprennent des entrevues avec des compositeurs (dont Pierre Boulez, Gilbert Amy et George Benjamin) et des musiciens qui permettent de mieux saisir l’impact de Messiaen.
À noter que le film sera proposé à l’Auditorium Maxwell-Cummings du MBAM le 30 novembre (entrée libre).
Ne ratez pas les concerts présentés dans le cadre de l'Automne Messiaen. Tous les détails ici...
vendredi 26 septembre 2008
Publie-t-on trop de livres au Québec?
mardi 23 septembre 2008
Lang Lang: le piano absolu
À 26 ans, Lang Lang est devenu l’une des plus grandes stars de la scène classique actuelle. Charismatique, médiatisé, véritable pont humain entre les cultures orientale et occidentale, le pianiste chinois continue de faire couler beaucoup d’encre, les articles dithyrambiques voisinant quasi quotidiennement les critiques lapidaires. Dans cette autobiographie, mise en forme par David Ritz (auteur qui s’est auparavant glissé dans les univers de Ray Charles, Smokey Robinson, Aretha Franklin et Marvin Gaye), Lang Lang jette un regard sur son parcours atypique.
Fils d’une mère trop peu présente, qui consacrera sa vie à travailler pour assurer la subsistance de la famille, et d’un père musicien devenu policier, Lang Lang manifeste rapidement des dons exceptionnels pour le piano. Ceux-ci fructifieront en partie grâce à ce père tyrannique qui abandonnera son travail pour le modeler en superstar, en le faisant travailler de façon obsessionnelle. Un seul but : devenir le numéro 1 de 36 millions de Chinois qui travaillent leur instrument. Pari insensé? La route de Lang Lang a été, quoi qu’on en pense, semée de quelques embuches avant qu’il n’obtienne à 15 ans son premier prix international, ne s’établisse aux États-Unis et poursuive une ascension phénoménale. (Le chapitre dans lequel Lang Lang revient sur le soir où son père lui a demandé de se suicider, alors qu'il n'avait que neuf ans, parce qu'il n'était pas le premier, est particulièrement révoltant mais présenté suffisamment finement pour que, malgré tout, il passe relativement bien.)
Une autre critique, plus longue et plus dithyrambique, ici...
dimanche 21 septembre 2008
Nebbia
samedi 20 septembre 2008
Rire ou délire dans le culturel
vendredi 19 septembre 2008
Savoir prolonger l'expérience de l'expo...
En prolongement de l'exposition, on propose aux jeunes qui ont vu l'exposition de devenir d'une certaine façon Sophie Calle. En effet, grâce à l'inépuisable générosité de la Fondation (rappelons que l'expo est gratuite), on a remis une caméra jetable à chacun d'entre eux, sur laquelle est inscrite l'une de trois phrases choisies de Sophie Calle - dans le cas présent: « J'ai cru que l'écriture serait un remède. » Il aura une semaine pour prendre 29 clichés qui, selon lui, pourrait illustrer ou évoquer le propos. Les appareils sont ensuite retournés par le professeur à la Fondation pour l'art contemporain DHC/ART qui s'occupe de faire développer les photos. Dans chaque cas, deux photos plus significatives seront tirées du lot, seront numérisées et se retrouveront sur le site Internet de la fondation, offrant à chaque phrase un habillage multiple, signé par toutes ces mains. Une initiative à saluer, qui permet de continuer à réfléchir à l'exposition dans les jours qui suivent...
Un nouveau manuscrit de Mozart?
mardi 16 septembre 2008
La fausse veuve
Un grand débat entoure la publication de ce livre. En dépit du libellé sur la couverture (« roman »), plusieurs ont cherché à faire de multiples recoupements entre l'histoire vécue par l'auteure avec Jean Dominique Bauby, rédacteur en chef du magazine Elle, victime du locked-in syndrome, histoire vécue qui avait mené la publication de Le scaphandre et le papillon (et au tournage du film du même nom). Pour moi, ce débat est essentiellement stérile. Que ce soit ou non une histoire vécue, une autofiction, un compte-rendu romancé, l'impact du livre demeure entier. Cette « fausse veuve », maîtresse en titre devenue compagne assumée mais trop tard, devient figure universelle et l'on veut s'approprier à la fois sa douleur d'alors et sa sérénité d'aujourd'hui.
Le style de Ben Sadoun est précis, foisonnant, recherché sans jamais tomber dans la pédanterie. L'écriture est puissante, assumée. Dès les premières pages et malgré la valse-hésitation pratiquée par l'auteure entre le « tu » et le « vous » et qui déstabilise fortement le lecteur à prime abord (elle serait, comme Sophie Calle, l'une de ces femmes qui pratique le vouvoiement comme marque de suprême affection), on plonge dans la douleur, mais avec le recul permis par les années qui ont passé depuis les événements. « Tu es rangé quelque part. Je ne sais pas très bien où, mais en tout cas tu n'es plus posté sur mon épaule, à surveiller qui me touche, qui je touche. Planqué dans les circonvolutions de l'imparfait, bien au chaud, comme disent les enfants, tu ne fais plus de ravages dans mon présent, ni le jour ni la nuit, et d'ailleurs je ne te donne pas forcément de futur. » (p. 12)
Au fil des pages, l'histoire se révèle, jamais entièrement, ce qui nous permet de combler à notre gré les blancs et qui se révèle ici force plutôt que faiblesse. (Je me serais cependant passée de quelques flashbacks qui relatent l'enfance de la narratrice.) Malgré les événements décrits, l'auteur réussit à éviter le pathos, privilégiant le regard combatif à la complainte stérile. Au final: un livre qu'on dévore et qui habite. Une agréable surprise, donc
lundi 15 septembre 2008
Big Bang
L’écriture de Neil Smith est fluide, rythmée mais surtout multiforme. « Les mots s'alignaient n'importe comment sur la page, pareils à des enfants se tenant à une corde, gauches et puérils. » (p. 115) L'auteur possède une qualité rare: pouvoir se glisser avec autant de facilité dans l’univers d’un adolescent (troublant et poétique Protéine vert fluo), d’une femme d’âge mur (la mère de l'adolescent de la précédente nouvelle, Drôle tordant ou drôle bizarre), d’une enfant qui vieillit puis rajeunit à vitesse grand V (Big Bang), d'un couple troublé par une tuerie qui évoque celle de Polytechnique (Album, audacieusement découpée en segments qui, une fois perçus dans leur ensemble, nous permettent de mieux comprendre l'histoire), d'un jeune homme qui cherche à s'affranchir de son père (magnifique La boîte à papillon) ou même d’une paire de gants (Extrémités, peut-être la nouvelle la plus difficile à apprivoiser, un clin d’œil à George Saunders qui met en scène une paire de gants et un pied).
Malgré une traduction experte du duo Paul Gagné et Lori Saint-Martin (qui sera vraisemblablement en lice pour un prix du Gouverneur général pour celle-ci), je me suis par moment sentie brimée, ayant l'impression diffuse qu'il me manquait un petit quelque chose pour apprécier entièrement les textes présentés. J'ai alors relu quelques nouvelles en langue originale et ai immédiatement compris que, malgré tous les efforts des traducteurs, la musicalité si particulière de Smith, à cheval entre les cultures anglophone et francophone, était plus facilement perceptible en langue originale. La version anglaise du recueil se clôt par une novella d'une soixantaine de pages, Jaybird, sise dans le milieu du théâtre québécois, qui confirme que Neil Smith a le souffle nécessaire pour s'attaquer à des textes de plus longue haleine. J'attendrai son premier roman avec impatience.
Vous pouvez lire les commentaires des autres collaborateurs de La recrue, plutôt partagés, ici...
vendredi 12 septembre 2008
Parlons-nous une langue morte?
Pas une semaine ne se passe sans qu'on entende une organisation musicale classique - fût-elle chef de file dans son créneau - se plaindre que les salles se vident, que les mélomanes purs et durs deviennent denrée rare, qu'on assiste à un dangereux vieillissement du public. On parle sans cesse des têtes blanches qui hantent les salles de concert (et profitent parfois de l'obscurité moelleuse pour piquer un somme), des jeunes qui n'écoutent que des chansons pop sans substance. On réalise de plus en plus combien la compétition entre les organisations est devenue féroce. Un même soir à Montréal, il n'est pas rare de pouvoir hésiter entre une dizaine de concerts, certains donnés par des maîtres et d'autres par la relève. Ce genre de situation est pourtant une arme à double tranchant. Si elle semble avantageuse pour le mélomane (certains de ces concerts étant gratuits ou presque), elle devient source de tensions entre les divers organismes qui ne savent plus où donner de la tête (ou de la publicité, selon les moyens de l'organisation) pour attirer une clientèle en apparence stagnante.
En 2008, est-il possible de rendre le concert classique suffisamment attrayant pour attirer en salle de nouveaux adeptes? A-t-on fait le tour de l'expérience? Il faut réaliser que le concert a beaucoup évolué au fil des siècles. D'événement relativement intime à l'époque baroque (la musique faisait alors partie de toutes les maisons ou presque, les stimulations autres étant limitées) à mondain à l'époque de Mozart (Rien de tel qu'un petit quatuor ou une gentille symphonie pour digérer un plantureux repas!), il est devenu geste presque politique avec Beethoven (Le peuple a le droit d'avoir accès à la grande musique.) avant de devenir cirque pur et simple à l'époque de Liszt. (Vous imagineriez-vous aujourd'hui assister à un duel entre deux musiciens, tentant d'éblouir le public? Liszt et Thalberg s'en sont donné à cœur joie et je ne serais pas surprise d'apprendre que les gens pariaient de l'argent sur l'issue de ce combat.) Éventuellement, le concert est devenu un événement très policé, aux codes multiples, qui ont très peu changé au cours des dernières décennies. Prenons un concert symphonique type. On aura droit à une jolie ouverture, petit amuse-gueule savoureux mais qui ne déstabilise pas trop (et qui permet aux retardataires de prendre leur siège). Un soliste s'avancera ensuite, histoire de nous éblouir par sa technique prodigieuse (et, si c'est un grand soir, un brin de musicalité). En deuxième partie, on nous propose une symphonie du « grand » répertoire. (J'ai failli écrire: on se tape une symphonie.) Combien de fois pouvons-nous entendre la Troisième de Brahms ou la Cinquième de Beethoven avant de crier grâce?
On me dira que je suis devenue blasée et vous aurez peut-être un tantinet raison. Il faut dire que, même si, comme Obélix, je suis tombée dans la musique classique quand j'étais bébé (n'ayant eu accès à la musique pop que vers l'âge de 12 ans), je réussis encore à m'enthousiasmer pour certaines pages du répertoire. Oui, je l'avoue, j'apprécie particulièrement de pouvoir découvrir une nouvelle œuvre (Je parle encore, quatre ans après, de l'interprétation fabuleuse de la Symphonie no 1 de John Corigliano dirigée par Jacques Lacombe!) et de sortir un peu des sentiers battus, même si je comprends que, de temps en temps, on aime bien retrouver de vieux amis et se couler entre les pages d'une sonate de Beethoven, d'un nocturne de Chopin ou même du Clair de lune de Debussy. Mais le public, lui, le vrai, que veut-il entendre? Oui, une interprétation de la Neuvième de Beethoven affichera le plus souvent complet mais combien, dans la salle, connaîtront autre chose que le célèbre dernier mouvement et son « Hymne à la joie »? Est-on condamné à rouler indéfiniment dans la même ornière vers une voie de garage éventuelle? Je ne crois pas.
Tant qu'il y aura des musiciens passionnés, qui chercheront à rejoindre monsieur et madame Toutlemonde sur le terrain, il y a un espoir de renouveau. Bien sûr, si ces musiciens, ces professeurs, quelquefois par paresse, souvent par peur de l'inconnu, proposent toujours les mêmes œuvres aux néophytes, aucun salut n'est envisageable. Les jeunes sont-ils foncièrement anti-musique classique? Je ne le crois pas. Combien d'entre eux collectionnent les trames sonores de leurs films préférés? (Vous seriez surpris du nombre de bandes originales qui reprennent des tubes de la musique classique et d'autres pages moins connues.) Votre jeune écoute du power metal? Il est à deux clics de souris d'une symphonie classique, ce genre musical mariant avec une surprenante diversité orchestrations somptueuses, formes vastes (les pièces ne sont pas du tout formatées pour la radio) et références à des œuvres classiques. (Et oui, autre mythe à déboulonner: certains musiciens rock ont une formation musicale poussée!)
Alors, parlons-nous une langue morte? Je ne crois pas. Peut-être un peu poussiéreuse, je vous l'accorde, mais un chiffon, c'est facile à trouver, non? Dans le monde littéraire, y a-t-il encore place pour Molière, Balzac, Stendhal, Flaubert, Mallarmé, Baudelaire? Évidemment. Oui, les lecteurs d'aujourd'hui apprécieront peut-être une couverture au design revisité plutôt qu'une édition originale mais les mots, le sens, l'émotion transmise, sont encore d'actualité. Alors, si on dépoussiérait Bach, Mozart, Schumann, en les juxtaposant à des œuvres d’aujourd’hui par exemple? Les allergiques éternueront un peu, peut-être. Tant pis... Les autres seront ravis de s'approprier ces joyaux.
mercredi 10 septembre 2008
Deutsche Grammophon
mardi 9 septembre 2008
Neil au pays des mots
lundi 8 septembre 2008
La Recrue se retrouve
Il manquait malheureusement trois membres de notre sympathique équipe (Jules, retenue à la maison suite à une opération, Anick qui habite en Gaspésie et Caro(line), notre collaboratrice parisienne) et celle qui, il y a un an, a contacté une à une les membres du noyau dur du groupe, Carole. Au fil des mois s'y sont greffés de nouveaux venus, à notre grand plaisir à tous.
Nous avons évoqué de nouveaux projets pour La Recrue, lancé quelques idées qui contribueraient à mieux faire connaître le site mais surtout à mieux desservir les intérêts des auteurs de la relève québécois. (Non, je ne vous en dis pas plus, vous le découvrirez au fil des prochains mois.) Allez faire un tour sur le site fréquemment, puisqu'il change maintenant de façon presque continue, grâce à des critiques médias, liens vers d'autres sites, entrevues avec des auteurs (demain, vous pourrez y mieux découvrir Neil Smith, notre recrue de septembre, que j'ai rencontré la semaine dernière)...
Après tant d'intensité, difficile de retomber sur terre et d'accepter l'automne (brrr...) mais on sait qu'il y aura une prochaine fois!
samedi 6 septembre 2008
Dis-moi ce que tu écoutes et je te dirai qui tu es...
vendredi 5 septembre 2008
No et moi
Delphine de Vigan ose ici poser un regard acéré mais tendre sur cette jeunesse qui vit dans la rue, dans des conditions de vie précaires. Avec doigté, elle réussit à éviter le pathos et le côté dogmatique qui aurait pu être mis de l'avant pour démontrer les lacunes d'un système bien imparfait. Plus important peut-être: elle réussit à rendre ces personnages d'ados en quête d'eux-mêmes et d'authenticité attachants sans pour autant qu'ils ne deviennent gnangnans ou qu'on sente l'étalage de culture (reproche qu'on peut certes faire à L'élégance du hérisson, grand succès 2007). Et si, vraiment, vous, moi, au quotidien, on pouvait changer le monde?
Deux extraits:
« Parler je n'aime pas trop ça, j'ai toujours l'impression que les mots m'échappent, qu'ils se dérobent, s'éparpillent, ce n'est pas une question de vocabulaire ni de définition, parce que des mots j'en connais pas mal, mais au moment de les dire ils se troublent, se dispersent, c'est pourquoi j'évite les récits et les discours, je me contente de répondre aux questions que l'on me pose, je garde pour moi l'excédent, l'abondance, ces mots que je multiplie en silence pour approcher la vérité. » (p.30)
« Je sais reconnaître ça, entre autres choses, le son des voix quand le mensonge est à l'intérieur, et les mots qui disent le contraire des sentiments, je sais reconnaître la tristesse de mon père, et celle de ma mère, comme des lames de fond. » (p. 47)
jeudi 4 septembre 2008
Le blogue de Montréal-Nord
« La misère sociale reliée à l’immigration déborde à présent des frontières d’un ou deux quartiers.
Nous sommes plusieurs à croire que le temps est désormais à l’écoute. Mais comment rapprocher les communautés culturelles des Québécois « de souche », les jeunes des aînés, le corps policier des citoyens, les Montréalais des gens des régions? Ce blogue se veut un carrefour pour mieux comprendre Montréal-Nord. Au-delà des discours officiels, il veut donner la parole à ses habitants pour qu’ils expriment leur quotidien, leur réalité, leurs angoisses. »
Avec une plume incisive jamais dénuée d'une certaine tendresse, il nous raconte des histoires de gens du quartier. Sont-ils si différents? Pour le savoir, lisez ici...
mercredi 3 septembre 2008
Rentrée progressive
Alors, oui, je reprends officiellement l'enseignement aujourd'hui mais la majorité des élèves ont demandé une période de tampon, histoire de retrouver leur instrument sous la poussière accumulée. Ce n'est pas bien grave. Pour moi, les pièces du répertoire marquées Andante sont bien plus émouvantes que la plupart des prestissimos. Et puis, la première, celle qui lancera la saison, j'ai vraiment hâte de la retrouver parce que cela ne fait pas presque trois mois que je ne l'ai pas vue mais un an et trois mois. Elle a passé l'année en Corée et en Asie, son père y ayant passé son année sabbatique de l'Université. Elle aura des choses à raconter. Il y aura des réflexes à retrouver. Nous aurons le temps...