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mercredi 8 octobre 2008

Un futur sombre?

Quoi qu'en disent les alarmistes qui s'inquiètent des chutes de ventes de disques et du grisonnement (ou blanchiment si vous habitez aux États-Unis) du public, la musique classique se porte mieux qu'on ne pourrait le croire. C'est du moins le vibrant plaidoyer de Leon Bolstein, directeur musical de l'American Symphony Orchestra et de l'Orchestre symphonique de Jérusalem.

Dans un article fascinant paru dans le Wall Street Journal (eh oui!), il déboute les mythes tenaces. Les ventes de disque sont en chute libre? C'est bien parce que la musique classique est plus accessible que jamais sur Internet. Les amateurs profitent des téléchargements à petit prix (notamment sur le site de Naxos, qui offre tout son catalogue en ligne), découvrent du nouveau répertoire, le glissent dans leur Ipod. (Même si les puristes décrient la « piètre » qualité sonore due à la compression, la plupart d'entre nous peuvent s'en satisfaire sans trop de difficulté, admettons-le.) Une fois l'œuvre découverte, appréciée, « appropriée », bien sûr, ils s'en procurent peut-être une nouvelle version (ou préfèrent défricher de nouveaux territoires) mais surtout, ils souhaitent l'entendre « live », rien ne pouvant remplacer l'expérience de concert.

Bolstein en profite pour rappeler que la musique classique n'a jamais été la musique des jeunes (et ce, même si l'apprentissage de la musique classique redevient in depuis quelques années après quelques années de non-intérêt de la part des parents, comme je peux le constater avec plaisir) et que la masse imposante des baby-boomers devrait devenir une clientèle de choix pour le médium.

Bolstein insiste sur la nécessité pour les organismes musicaux de se renouveler, en proposant autre chose que les sempiternels hits du répertoire, en adoptant une formule de concert plus flexible, en visant de nouveaux marchés... en ne traitant pas la musique de concert comme une langue morte, quoi!

À lire ici... (en anglais)

2 commentaires:

  1. I am perfectly d'accord avec ça...Ça recoupe toutes les lectures que je fais depuis quelques années, et bien sûr...ça rejoint mes convictions du "concert plus flexible"...Pas toujours évident quand on a été formé par l'école des "purs et durs"!

    Un défi. Une mission.

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  2. Je ne me fais pas de souci outre-mesure. L'auteur a raison de ne pas s'en faire non plus.

    Concernant un nouveau concept de concert classique, j'y ai souvent pensé, le problème étant d'aller toucher un nouveau public en ne perdant pas l'ancien. L'exercice est assez difficile et si plusieurs tentatives ont été faites, les résultats étaient médiocres et non-signifiants, ou bien devenaient une insulte pour l'art et les artistes.

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