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lundi 8 mars 2010

Journée internationale de la femme

J'aurais peut-être passé cette journée sous silence mais, quand même, avec la consécration hier aux Oscars de Kathryn Bigelow qui devient la première femme en 82 ans à rafler le prix de la réalisation, il me semble que, d'un seul coup, ça valait la peine de subir une cérémonie somme toute assez ennuyeuse et de se coucher très tard.

Comment saluer autrement le génie des femmes? Peut-être en vous proposant quelques mots de la poète Danielle Fournier, tirés de son dernier recueil, effleurés de lumière...

à la brunante
le vente, lentement, derrière les paupières
le vent, les cimes courbées, je tends l'entrecuisse avant de me demander comment ne pas me soumettre au mouvement des arbres
dans le gel, les oliviers en feu
le nom propre que vous m'attribuez
ni adverbe ni conjonction
spirales autour de la bouche, le bleui de la chair, près des yeux, rien; rien, le désert et dedans
le désastre
ils sont venus entendre cette langue et le chant de cette langue à laquelle ils prétendent comme s'ils se rendaient au centre de la terre, ils vont sans identité, vers eux-mêmes, inévités

Et ici, quelques poètes féminins tirés d'une récente anthologie, Couleur femmes

Dans un autre registre, de tolérance face aux femmes voilées, je ne saurais trop vous recommander l'excellent article de Michèle Ouimet qui a passé deux jours vêtue d'un niqab.

Et, en musique, une Romance de Clara Schumann qui n'est pas uniquement « la femme de » Robert ou « la fille » de son père, éminent pédagogue de l'époque.

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