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vendredi 30 décembre 2011

L'année 2011 en lectures

L'archivage se fera dans les prochains billets (histoire de pouvoir repartir en neuf avec le début de l'année et donner brièvement l'impression que je ne lis plus), mais que reste-t-il de cette année?

Auteurs chouchous

Paul Auster m'a peut-être moins séduite avec Sunset Park qu'avec Invisible, mais pourtant j'ai l'impression que les personnages du roman continuent de mener une vie parallèle, ce qui est sans aucun doute significatif...

Il faudrait aussi que j'intègre à la catégorie Rainer Maria Rilke, l'auteur que j'ai le plus lu cette année (et que je commence à lire en allemand, mais tout doucement). Que j'aurais aimé avoir une relation épistolaire avec lui...

Littérature québécoise

Grande année côté québécois. La littérature d'ici n'a jamais semblé si bien se porter, alors que celle signée par les cousins français démontrent un réel essoufflement. Elle est multiple, comme notre nation, semble définitivement sortie des ornières du terroir et du je-me-moi, et j'ai passé des heures magnifiques en sa compagnie.

Côté lectures coups de poing: Le bruit que fait la mort en tombant de Guy Lalancette, avec lequel j'ai eu le plaisir de m'entretenir assez longuement au Salon du livre de Montréal et Drag de Marie-Christine Arbour, parce qu'il y est question d'acceptation des différences, de musique, d'art. Côté classiques, Les yeux bleus de Mistassini de Jacques Poulin, que je me suis empressée d'offrir à mon meilleur ami, parce que cet auteur reste l'un de nos plus grands et nous rappelle que la beauté s'atteint par le dépouillement. J'ai hâte de lire son dernier opus, L'homme de la Saskatchewan, cadeau de moi à moi.  Côté BD, un grand coup de cœur pour Paul au parc, hommage au monde du scoutisme mais aussi d'une certaine époque, un tome des plus personnels.

Littérature française

L'année 2011 a commencé en force avec Les déferlantes de Claudie Gallay, mais je devrais aussi noter ici Les heures souterraines de Delphine de Vigan (les deux titres, des cadeaux de Caro_Carito) et  aimerais offrir une mention spéciale à Un smoking à la mer de Louis-Henri de la Rochefoucauld.

Littérature étrangère

Un seul livre a franchi le cap du 4 étoiles, pour atteindre le 4 1/2 étoiles (et aurait peut-être même mérité 5 étoiles): Contrepoint d'Anna Enquist, une lecture extraordinaire, qui continue encore de m'habiter, dont j'ai extrait des dizaines de citations. Magnifique!


En périphérie du livre

Le livre, c'est une rencontre avec l'auteur, bien sûr, dans un univers parallèle, dans lequel nous régnons en maître, même si placé sous la férule de la fiction. Parfois, on ose passer de l'autre côté du miroir et rencontrer l'auteur en vrai. Dans certains cas, cela donne droit à des échanges tantôt ludiques, tantôt presque intimes lors d'un salon du livre. Dans d'autres, cela mène à une amitié, à une complicité qui se prolonge dans le quotidien. Merci la vie!

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