Parmi ces derniers, on retrouve bien sûr Ponce Pilate, mais aussi son épouse Claudia (qui Jésus avait traitée et qui défend l’homme plus encore que le saint), centurion et décurion (qui, peut-être, n’ont pas fait leur travail correctement car, quand on l’a descendu de la croix pour le mettre au tombeau, Jésus était-il bel et bien mort?), Marie Madeleine (qui ne laisse planer aucun doute sur les liens rapprochés entretenus) et Saul de Tarse, pas encore devenu Paul, d’un cynisme parfois décapant.
« Ce matin-là, il ne voulait pas croire que le blasphémateur s’était relevé d’entre les morts. Il ne pouvait pas soupçonner qu’on avait emporté le corps de Bar Yossef. Aujourd’hui, il sait que Christus a marché pour se sortir de son tombeau. Caïphas ignorait que le blasphémateur n’a pas eu le cœur crevé ni les jambes brisées par vos légionnaires. »Présenté plus ou moins comme une pièce de théâtre (avec didascalies), L’interrogatoire Pilate questionne le lecteur, lui fait réaliser que, au fond, toute cette histoire de Sauveur et de foi n’est peut-être bien qu’une question de politique, de lutte de pouvoir, d’egos qui s’affrontent, qui tentent de démontrer sinon leur transparence du moins une certaine bonne volonté – histoire de ne pas se voir décapité par César. « De chaque issue de ce procès, je sortais perdant. Sachez-le, empereur », plaide Pilate.
Si, dans la première partie du livre, on peine un peu à adopter le rythme imposé par l’auteur, dans la seconde, on se laisse volontiers emporter, tentant d’en tirer nos propres conclusions, en réalisant que, toutes ces années, au fond, nous nous étions peut-être posé les mauvaises questions.
Ca alors, comme c'est étonnant ! Ca existe vraiment, ces rouleuax ?
RépondreSupprimerC'est la prémisse de ce livre en tout cas et l'auteur remercie l'archéologue en question...
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