mardi 20 novembre 2007

Semaine de la musique canadienne

Saviez-vous que cette semaine, d'un océan à l'autre (eh oui, from coast to coast), se déroule la semaine de la musique canadienne? L'événement annuel, qui se tient depuis 1960 (ce n'est pas rien!) souhaite faire connaître la musique canadienne au grand public, inciter les professeurs et les jeunes musiciens à s'approprier le répertoire canadien contemporain et, bien sûr, à encourager les compositeurs et les interprètes canadiens. On pouvait par exemple télécharger gratuitement sur le site canadien de l'association deux partitions originales (l'une pour piano, l'autre pour chant et piano).
Trois récitals ont eu lieu samedi dernier à Montréal et ont permis à tous ceux présents d'apprécier la vitalité de ce répertoire. Si plusieurs jeunes pianistes ont opté pour des valeurs sûres (lire, datant du début du XXe siècle plutôt qu'écrites hier matin), certains n'ont pas hésité à nous émouvoir par La valse de l'asile de Walter Boudreau (écrite pour la pièce de théâtre L'Asile de la pureté de Gaudreau, il y a quelques années à peine), une pièce particulièrement envoûtante, digne d'un Fellini ou même à créer des oeuvres de compositrices. On a ainsi pu découvrir de cette façon le talent de Mélina Claude (qui a écrit plusieurs pièces pour de jeunes élèves) et de Danielle Fournier dont on entendait pour la première fois semble-t-il Bleu indien, (une pièce que je me procurerai tout bientôt). Un juge des plus amicaux était à l'écoute et je tiens à le remercier ici publiquement. Sans Michel Fournier (oui, le même qui laisse à l'occasion des commentaires ici!), l'aventure aurait été beaucoup moins enrichissante pour les jeunes étudiants (le respect et l'émerveillement qui brillaient dans leur regard quand Michel leur a parlé à tous après les récitals étaient particulièrement éloquents) et l'organisatrice (oui, moi).
En tant que coordonnatrice de l'événement, je me suis heurtée à des remous plutôt houleux, qui me laisse un goût légèrement amer dans la bouche (je tiens à noter ici que tout ceci a été fait de façon purement bénévole). Je trouve dommage que certaines personnes choisissent de s'opposer au changement par principe plutôt que par conviction. Rassurez-vous, je ne me servirai pas ici de la place publique pour régler mes comptes (je ne pense pas, honnêtement, qu'ils se règleront), bien au contraire. J'attirerai seulement votre attention sur notre jeunesse vibrante qui, aujourd'hui comme hier, n'a pas changé tant que cela et est encore capable de nous éblouir, de nous séduire, de nous convaincre, de nous émouvoir, à travers une oeuvre musicale. Sainte-Cécile, la sainte patronne des musiciens, dont on célèbrera la fête le 22 novembre, peut être fière de la relève!

3 commentaires:

Michel a dit…

Merci Lucie pour ce commentaire et pour avoir organisé ce bel événement qui me fut mémorable!

C'est une noble tâche que celle d'éducateur, et je suis heureux de transmettre ce qui m'a été donné si généreusement par la vie.

Enseigner est un geste sacré.

Anonyme a dit…

J'étais un peu loin (même très très loin) pour découvrir cet évènement, mais je t'envoie quand même mes félicitations pour avoir organisé une telle manifestation. J'admire toujours ceux qui se donnent pour diffuser ce trésor qu'est la musique (Michel Fournier est donc dans le lot). Un trésor qui ne s'épuise pas quand on le partage, mais s'enrichit plutôt... tout en enrichissant autant ceux qui le donnent que ceux qui le reçoivent.
Et courage pour surfer sur les remous.

Anonyme a dit…

bravo, blanche colombe :-)
tu connais le proverbe...