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Peut-on vraiment transmettre, mettre des mots sur une telle transformation sans que cela semble plaqué, que l'on soit obligé d'user de raccourcis faciles? Le dramaturge Mark Dunn n'est pas homosexuel, ni le traducteur Marc Israël-Le Pelletier ou la metteure en scène Cécile Assayag. Ils ont voulu témoigner, prendre position, favoriser l'acceptation de l'autre, et on ne peut que louer cette initiative. Quoi que certains puissent en penser, rien n'est encore gagné de ce côté-là. Pourquoi alors ce malaise, cette impression de travestissement, d'incompréhension fondamentale d'une orientation, de ramassis de lieux communs? À quel moment précis passe-t-on de la démonstration à la caricature?
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Cette réflexion essentielle, je ne l'ai pas tant vécue au théâtre, qu'en rentrant chez moi, en lisant la préface du traducteur Marc Israël-Le Pelletier (Quelle belle idée de remettre un exemplaire de la pièce à tous les spectateurs!), d'une rare pertinence, et en me replongeant dans l'essence même du texte, du message.
« We're not in Kansas anymore...» Le problème, au fond, était peut-être que nous ne l'avions jamais vraiment quitté.