Parfois, il y a de ces résonances... En lisant une critique du film Une bouteille dans la mer de Gaza, j'ai eu envie de lire le livre de Valérie Zenatti l'ayant inspiré, roman épistolaire qui réussit à tracer un portrait touchant de la situation des plus tendues, devenue depuis trop longtemps le quotidien de ceux qui habitent là-bas.
Prolongement naturel, je me suis ensuite plongée dans les Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle, un regard touchant, mais d'une précision de scalpel, de l'année passée par le bédéiste à Jérusalem-Est, à tenter de maintenir à l’ombre du mur une vie d'un semblant de normalité avec ses enfants, à croquer les beautés de cette ville, à tenter de comprendre
pourquoi rien n'est simple dans cette poudrière.
Curieux écho au poème de Günter Grass Was gesagt werden muss (Ce qui doit être dit), qui fait couler beaucoup d'encre depuis sa parution dans le Süddeutschen Zeitung. (Ne cédez pas à la tentation de vous fier à l'une ou l'autre des analyses proposées; tirez vos propres conclusions en lisant le texte original ou la traduction française...)
5 commentaires:
pauvre peuple palestinien...
et je trouve que Günter Grass pèse bien ses mots!
merci pour ce billet
Plusieurs affirment que, à cause de son passé « flou » il y a presque 70 ans de cela, il n'a pas le droit. Je trouve que, justement, à cause de cela, il le doit.
oui en effet...
d'ailleurs il n'arrête pas de s'excuser, dans ce texte, d'être Allemand et de traîner cette culpabilité collective!
Ce qui me fait une fois de plus penser que ça doit être fort lourd à porter...
Cette fracture, je l'ai perçue partout quand j'ai passé 10 jours en Allemagne l'année dernière, comme s'il était impossible de guérir totalement de cette blessure, même pour les nouvelles générations.
Le titre "chroniques de Jérusalem" fait penser à un texte médiéval... Bravo pour cette description, et pour cette référence au poème de Günter Grass !
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