J'ai rencontré Carine hier qui m'a posé une question intéressante, à savoir comment je faisais certaines de mes découvertes musicales. Cela faisait déjà plusieurs fois que je me disais que certains seraient peut-être surpris des associations qui se faisaient dans mon esprit à ce niveau, alors, je vous invite à passer derrière le rideau (qui n'a rien de magique, vous le découvrirez).
D'abord, non, je n'écoute pas uniquement du classique. Par contre, de façon générale, je n'écoute que du classique (mais cela inclut souvent des œuvres contemporaines) le matin. Pour moi, chaque heure du jour a sa couleur et sa sonorité. Ainsi, j'ai pu constater la semaine dernière que de passer la matinée imprégnée de jazz (j'ai d'abord écouté le crooner Kurt Elling puis la pianiste Hiromi) n'aide pas du tout à ma productivité. Vers 11 h quelque, j'étais dans un état de spleen très 19e siècle, qui a été heureusement rapidement chassé par l'arrivée d'une élève. Le soir, je n'écoute que très rarement du classique, sauf si, bien sûr, je suis au concert. Mon oreille est ailleurs, vers la pop (j'ai ainsi cédé au charme du nouvel opus de Sade récemment), vers le jazz, vers l'électro aussi, le lounge. Entre les deux, je fais des détours par le hiphop et/ou le spoken word (ces jours-ci, un album d'Ursula Rucker, que j'adore).
Vous me direz, ce sont des généralités tout ça. Oui, c'est vrai. Alors, j'ai pensé retracer ce que j'ai écouté avant-hier matin. Un ami m'avait envoyé un lien vers le Concerto pour violoncelle de Morton Feldman. En écoutant l'œuvre, j'ai fait une association vers la Chaconne en ré mineur de Bach. Comme je l'ai écoutée interprétée par Hilary Hahn (sur YouTube), j'ai alors eu envie d'écouter The Lark Ascending de Vaughan Williams qu'elle joue très bien. J'ai ensuite fait une recherche sur MusicMe sur le compositeur néerlandais Theo Verbey, entendu lors du programme du Philharmonique de Rotterdam. Un seul choix proposé: une orchestration (plutôt réussie, il faut dire) de la Sonate opus 1 d'Alban Berg, œuvre que je connais bien pour l'avoir jouée à mon récital de fin maîtrise. Sur le même enregistrement: la « Titan » de Mahler, que je n'aurais jamais pensé écouter en me réveillant ce matin-là, dans une interprétation particulièrement limpide du Concertgebouw d'Amsterdam. Tout un périple, non? Et midi n'avait pas encore sonné.
Alors, qu'ai-je écouté, deux fois plutôt qu'une, cet après-midi? The Blue Notebooks de Max Richter, commandé il y a deux semaines (impossible à trouver en magasin semble-t-il) sur Internet. Les plaisirs de la découverte...
1 commentaire:
Moi j'aime beaucoup cette association d'idées ... très enrichissantes en fait !
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