samedi 8 septembre 2007

Luciano le magnifique

Jour des obsèques du géant lyrique aujourd'hui. Je ne peux pas passer sous silence le décès de cet artiste immense, dans tous les sens du terme. Je ne suis pas fanatique d'opéra, loin de là (quoi que, avec l'âge, j'apprécie de plus en plus le genre, mais presque exclusivement sur scène, comme si j'étais au théâtre) mais, tout de même, ce que Pavarotti a réussi à accomplir au cours de sa carrière est unique. Une voix splendide (qu'on a eu le plaisir de pouvoir entendre à la radio dans les dernières 48 heures), une agilité spectaculaire (les contre-ut n'étaient qu'un jeu pour lui) mais surtout une présence scénique incroyable. Malgré ses piètres dons d'acteur (on avait souvent l'impression qu'il ne savait jouer que quelques personnages), il prenait possession de la scène de façon si magistrale que, même avant qu'il n'ait ouvert la bouche, nous étions soufflés. Je me souviens encore de la vague d'émotion ressentie quand je l'ai vu apparaître sur scène lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Turin.

À une époque où plus personne (sauf les spécialistes) ne peut nommer trois grands artistes de la scène classique, Pavarotti reste indélogeable. Tous les jeunes de la classe savaient qui était Pavarotti (le cours s'est donné le jour même du décès du ténor), même si je peux affirmer avec certitude qu'ils auraient tous été incapables de me chanter les premières notes du fameux « Nessun dorma » de Turandot (une autre version). Mon fils, plutôt porté sur le rock lourd (même s'il possède une certaine culture musicale, génétique oblige) s'est exclamé quand il a vu la nouvelle à la une de La Presse. Parlez à l'homme de la rue et l'évocation du nom suscitera aussitôt des commentaires élogieux et il vous parlera des Trois ténors. De nos jours, seuls les vedettes de la pop (et encore) ont droit à une telle déférence.
Quelques clips magnifiques, certains plus improbables mais tout simplement renversants. D'abord, bien sûr Luciano dans Una furtiva lagrima, dans Caruso, avec les Domingo et Carreras dans La donna e mobile, avec Bono dans Miserere mais aussi avec Barry White dans My first, my last, my everything et ce duo avec James Brown dans It's a Man's World.
Et si vous souhaitez prolonger le souvenir du grand homme en cuisine, je vous propose cette recette de linguini Pavarotti.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

coucou lucie, c'est l'hécatombe cette année. Rostro, Noiret, Serrault, Brialy, et maintenant Pavarotti.
Je vois que ton année scolaire va être productrive et sûrement épuisante! bon courage et des bisous.

Michel a dit…

Bel hommage à cette légende du XXe siècle!

Michel

Anonyme a dit…

Lucie. Emotion également partagée sur L. Pavarotti. Je ne peux m'empêcher de pleurer à chaque fois que j'entends le fameux air de la Bohème.