Jour de neige, de ouate blanche, de cocon moelleux. Une façon agréable de retarder le temps, de commencer la semaine autrement que sur les chapeaux des roues. Au lieu d'accumuler les heures d'enseignement comme tous les lundis, j'aurai un peu plus de temps pour procéder à mes recherches et à l'écriture de notes de programme pour un étrange amalgame Rachmaninov (Études-tableaux opus 39) et Schubert (Klavierstücke), couplage du prochain CD d'Alain Lefèvre.
Hier soir, baume pour le coeur (avant le baume de blancheur pour les yeux aujourd'hui). M, cette jeune fille à qui j'ai cédé le saxophone de mon fils, m'a téléphoné. Elle était fébrile depuis deux semaines, elle souhaitait m'appeler absolument pour m'inviter à son premier concert officiel en tant que saxophoniste (elle est membre d'une harmonie) et qui se tiendra dans moins de deux semaines. En plein milieu d'une brassée de lavage, perplexe tout d'abord face à l'identité de mon interlocutrice (je n'avais bien assimilé que la dernière syllabe de son nom et cherchait désespérément à quelle élève j'étais en train de parler, sans succès), je me suis immobilisée rapidement devant l'immensité de la demande. Une grande tendresse m'a envahie et j'ai eu l'impression d'être en train de vivre un instant marquant, celui de l'accueil d'une nouvelle membre dans une confrérie. Je ferai tout mon possible pour y être, bien sûr. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut entendre de la musique avec ses oreilles d'enfant...
2 commentaires:
Chère Lucie,
vous me réconciliates (sic) avec la neige d'aujourd'hui...Moi c'est entre deux séances de pelletage (voir blog 17:05) que je prends quelques minutes pour te dire bonjour!
J'ai faire lire le texte à cette fameuse M., qui en est restée toute émue de constater que tu parles d'elle dans tes textes... et moi, je te dis merci d'enjoliver mes journées à chaque fois que je te lis...
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