Inclassable, inégalable, inoubliable, Radu Lupu ravit depuis plus de 40 ans les auditoires du monde entier par son jeu ancré à la fois dans les profondeurs de l’instrument et l’âme du compositeur, une sensibilité musicale exceptionnelle, une facilité déconcertante mais d’une grande discrétion, une intériorité toute en subtilité et un don certain pour peindre des paysages sonores. Ses qualités pianistiques et son aura d’artiste secret le maintiennent dans une classe à part. Comme s’enthousiasmait un critique londonien, « il a les pianissimi célestes d’un Richter, les fortissimi retentissants d’un Guilels et les accords mystérieux et magiques d’un Cherkassky ». Mais si Lupu est l’un des géants du piano, il refuse toute publicité gratuite et décline systématiquement les entrevues depuis plus de 30 ans, considérant, peut-être avec raison, que ses mots ne pourraient rien révéler de plus que ce qu’il transmet, quelques soirs par année, à un public fervent. Quand on assiste à un récital de Lupu, on se glisse dans la salle presque sur la pointe des pieds, histoire de ne pas s’immiscer dans la transmission d’un nombre relativement restreint de chefs-d’œuvre du répertoire. « Le public vient à lui, il ne vient pas le chercher, il ne lui fait aucune concession », confirme Louise Forand-Samson, directrice artistique du Club musical de Québec, qui a convaincu son ami de longue date de s’arrêter une fois encore à Québec le 28 janvier prochain. (Le programme Schubert et Debussy sera repris deux jours plus tard à Montréal lors du concert-bénéfice de la Société Pro Musica.)
Vous pouvez lire la suite de l'article dans le PDF de l'édition de décembre/janvier de La Scena. Le texte commence en page 36. J'ai hâte au récital!!!
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