Le 23 juin prochain, à Paris, le poète québécois Fernand Ouellette recevra le Grand Prix international de poésie de langue française Léopold-Sédar-Senghor. Poète majeur du Québec, dont on retrouve certains poèmes dans nombre d'anthologies, il continue d'écrire, sans relâche, à 77 ans passés, poursuivant sa quête de l'indicible où la mort est très souvent en toile de fond, mais toujours teinté d'une certaine lueur.
Quelle meilleure façon de le cerner qu'à travers ses propres mots. Voici quelques vers tirés de Ces anges de sang
Nos très noirs sanglots d'ailes
au rouge printemps de la foudre
se nouent en vain :
il y a mort de soleil
à la source du jour,
mort de lumière profonde
en l'élan de l'oeil.
Et remonte la mémoire
le brouillard de neiges tristes,
et glisse la gelée muette
dans les bourgeons de joies désirantes.
Nos très noirs sanglots d'ailes
en plongée contournent
la fumée d'un ange montante :
il y a mort d'infini
sous la pierre des paupières.
1 commentaire:
C'est très beau. Merci Lucie. Je note...
Bises*
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