samedi 22 août 2009

Bouquineries

Périodiquement, j'aime aller faire un tour dans les bouquineries. J'adore les librairies, j'ai grandi (à tous les niveaux) dans les bibliothèques mais les bouquineries forcent à aborder le livre différemment. Selon l'inspiration des propriétaires, les arrivages du moment, on ne sait jamais sur quoi on tombera. En fait, d'une fois à l'autre, je ne peux même pas prédire quelle section de l'une ou l'autre bouquinerie ma happera pendant de longues minutes. J'aime ce côté presque aléatoire, ce faux hasard organisé, l'instant pendant lequel on hésite encore, avant que nos pas nous dirigent vers l'une ou l'autre section.

Mon amie parisienne repartait jeudi soir et souhaitait faire provision d'une série de livres destinés au yoga, impossibles à dénicher en France (pour une fois que nous avons un avantage!). Nous avons donc écumé trois bouquineries du Plateau afin de dénicher l'un ou l'autre des titres convoités. Pendant qu'elle épluchait les rayons « santé », « ésotérisme » ou autres (difficile de comprendre dans quel rayon les libraires auront casé de tels objets hétéroclites), je me suis arrêtée dans la première librairie dans la section « musique » (bof) et « poche » (aucun titre n'exigeait de se retrouver dans mon sac). Dans la seconde, j'ai plutôt passé de longues minutes dans la section « philosophie » (j'ai failli partir avec deux ou trois livres d'Alain Finkielkraut mais me suis raisonnée que je pourrais les trouver en bibliothèque) et dans la section « études littéraires » (Sartre m'a tentée et j'ai été presque émue de retrouver là un essai très pointu sur Valéry, publié il y a plusieurs années par un ami devenu romancier).

Dans la troisième, je me suis dirigée vers la section « romans ». Je cherchais un titre de Hoeg, dont j'avais beaucoup aimé La petite fille silencieuse mais ai fait chou blanc. Je suis par contre passée à deux doigts d'acheter La sensualiste de Barbara Hogson (une auteure canadienne-anglaise), l'objet lui-même étant absolument magnifique (les chapitres étant tous agrémentés de planches anatomiques époustouflantes) mais j'ai finalement cédé au Livre des questions d'Edmond Jabès, un livre hybride, « immémorial », multiple, qui traite de liberté, de judaïsme, d'amour, de deuil, d'espoir...

Oui, j'aime ce côté en apparence aléatoire des recherches en bouquinerie. On ne sait jamais exactement ce qu'on y cherche mais, souvent, les livres finissent par nous trouver.

1 commentaire:

Karine:) a dit…

tout à fait d'accord... mon seul problème en bouquinerie, c'est qu'il y a beaucoup trop de livres qui me trouvent!