« L'ombre de la France serait-elle si pesante qu'elle nous empêche d'écrire en toute liberté? N'avons-nous pas encore compris qu'il y a longtemps que la langue française est devenue une langue détachée de la France, et que sa vitalité est également assurée par des créateurs venus des cinq continents? Le poète et historien congolais Théophile Obenga soulignera d'ailleurs, dans un poème en hommage à Aimé Césaire, l'état d'esprit de l'auteur africain au regard de la langue des anciens maîtres: "Les mots sont les leurs, mais le chant est le nôtre." »
Alain Mabanckou, Le sanglot de l'homme noir
Dans ce livre, Mabanckou propose une série de réflexions sur l'africanité, mais aussi sur la littérature africaine ou les perceptions identitaires diverses entretenues par les Africains et les Afro-américains. Dans une série de chapitres indépendants, l'auteur congolais, maintenant installé aux États-Unis, revient aussi bien sur ses années d'étude à Nantes et à Paris que sur une amusante - et troublante - rencontre avec un autre Africain dans une salle de gym. Des pistes de réflexions nuancées, refusant tout dogmatisme.
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