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L’important ici n’est pas tant de découvrir le meurtrier –
on cesse de chercher dès la moitié du livre – ni même ses motivations – somme
toute assez floues –, mais de savoir comment les policiers réussiront à le
coincer, non pas à coups de conjectures fumeuses, mais grâce aux outils dont
ils disposent. L’auteure volontairement mêle les cartes, multiplie les pistes,
le lecteur se retenant pour ne pas pointer aux fiers inspecteurs l’évidence du
doigt. Pourtant, il n’abandonne pas sa lecture, troublé parfois par le rôle de
voyeur qu’il doit adopter, les pratiques sexuelles étant abordées de plein
fouet si l’on me permet le jeu de mots douteux.
On aimera aussi le regard que l’auteure pose sur Montréal,
tout en déplorant que parfois elle se (et nous) perde en vaines circonvolutions
et en lieux communs sur des sujets périphériques ne faisant pas progresser
l’histoire. Inutile de bouder trop longtemps notre plaisir; cette lacune sera
sans doute comblée lors de la prochaine aventure de Paul Morel et son équipe.
3 commentaires:
Oh il donne envie ce traces...
D'après le résumé de Lucie Renaud, nous avons de quoi passer un bon moment.
Merci Lucie.
Did.
Aucun doute: c'est un roman policier efficace! Pas certaine de la facilité avec laquelle vous pourrez le trouver en France, mais sans doute au Salon du livre de Paris...
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