Décembre… le temps des cadeaux. Vous aurez assurément l’embarras du choix côté premiers livres québécois, la dernière année s’étant révélée particulièrement faste. Primoromanciers et nouvellistes continuent de tirer leur épingle du jeu avec ardeur, tant ici qu’à l’étranger. Quelle agréable surprise de trouver plusieurs de nos recrues sur les tablettes de la Librairie du Québec à Paris lors d’un périple effectué là-bas au début du mois! Moi qui craignais que les « classiques » (qui possèdent néanmoins d’indéniables qualités) n’étouffent les nouvelles voix. Il n’en était rien, au contraire! J’ai ainsi pu découvrir avec plaisir que non pas un, mais bien quatre exemplaires de Vestiges, recueil de nouvelles de Véronique Bossé, notre recrue ce mois-ci, faisaient partie de l’inventaire de ce sympathique lieu.
« J’ai toujours eu en moi le besoin d’écrire, mais nous sommes encore en processus de négociation, l’écriture et moi,nous apprend l’auteure dans ses réponses à notre questionnaire. Je dirais que je ne sais pas encore si je veux écrire ou si j’en suis capable. Il me reste encore beaucoup à apprendre et à comprendre pour assumer pleinement ce désir qui s’accompagne de longues périodes de dégoût. Mais quand la magie est là, trois minutes par année, j’ai la conviction profonde que je dois suivre cette voie. »
La magie des mots a assurément opéré sur notre collaboratrice Marie-Jeanne Leduc qui n’hésite pas à classer Ma vie rouge Kubrick de Simon Roy au sommet de son palmarès. « Il s’agit certainement du roman le plus prenant que j’ai lu cette année », affirme-t-elle. Dans un autre registre, Les filles bleues de l’été de Mikella Nicol, publié par la nouvelle maison d’édition Le cheval d’août saura aussi séduire les plus exigeants. Si vous affectionnez les univers féminins, vous serez sans doute également tentés par Coupée au montage de Laurette Laurin ou Lise hier de Caroline Chartrand qui raconte la vie tout sauf banale d’une femme qui se réveille périodiquement dans une chambre qu’elle ne reconnaît pas. Les adolescents craqueront pour Élise et Beethoven de Karen Olsen, une enquête des plus personnelles. Au milieu de l’opulence des fêtes de fin d’année, certains voudront peut-être prendre quelques instants pour réfléchir aux injustices trop présentes dans notre société avec Les brasseurs de la ville de l’auteur haïtien Evains Wêche.
Le premier roman se porte bien également du côté du Canada anglais semble-t-il. Us Conductors de Sean Michaels, une fausse biographie de l’inventeur du thérémine, a reçu en novembre le prestigieux Giller Prize, doté d’une bourse de 100 000 $. J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec le lauréat qui nous parle aussi bien du processus de création que des émotions ressenties à l’annonce du prix. Bonne nouvelle : une traduction est déjà prévue et sera signée par une de nos anciennes recrues, Catherine Leroux.
Toute l’équipe se joint à moi pour vous offrir nos meilleurs vœux pour un temps des fêtes placé sous le signe des réjouissances et des retrouvailles… avec vos proches comme avec les livres!
1 commentaire:
De joyeuses fêtes Lucie, à toi et à toute l'équipe! Merci pour toutes ces recrues... que je dois encore lire!
Enregistrer un commentaire