Quintette pour cordes sensibles: soirée de filles
Avec un titre comme Quintette
pour cordes sensibles, on attend une œuvre à la musicalité affichée, qui
joue sur le contrepoint, les leitmotive, les sommets successifs d’émotion.
Malgré une conception sonore organique de Mykalle Bielinski et une mise en
scène de Kathleen Aubert maximisant les attributs de la petite salle du Centre
Segal, le texte de Sophie Gemme manque pourtant parfois légèrement de
direction.
Les cinq mouvements
distincts annoncés se fractionnent eux-mêmes en une série de tableaux qui
souvent suscitent le rire (le segment pendant lequel les amies analysent la signification
des émoticônes transmises par l’amoureux potentiel et celui sur les one-night stands demeurent savoureux),
mais sont peut-être plus pertinents quand ils font réfléchir. On y abordera le
sujet des peurs (audacieux de traiter des chambres à gaz dans un centre
communautaire juif), de la perception corporelle (un peu trop grassement
souligné), des différences (à travers une promenade au musée dans laquelle un
handicapé joue un rôle-clé), de la contraception, de l’avortement. Une écriture
assurément féminine, mais pas foncièrement féministe, écho intéressant à la
pièce Euphorie de Marie-Noëlle Doucet-Paquin, présentée au
Fringe cette année.
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