Avec la rentrée scolaire, vient aussi la rentrée littéraire. Si en Europe, c'est une véritable déferlante, au Québec, il faut tout de même saluer quelques arrivages. Dans la liste des « attendus », je surveillerai avec attention le prochain opus de Christian Mistral. J'ai lu récemment son tout premier opus, Vamp, portrait décapant et désabusé d'une génération (coincée entre babyboomers et Gen X). Malgré les faiblesses d'un premier roman (Mistral avait au tout début de la vingtaine quand il fut publié!), le style m'avait suffisamment convaincu pour que je lise un ouvrage plus récent. La Presse consacrait à cette rentrée littéraire québécoise un article dans son édition d'hier. Pour le lire, c'est ici.
Du côté français, rien ne semble assuré. Bien sûr, on peut compter sur les classiques: Nothomb, Philippe Claudel, Patrick Besson. Il faudra peut-être aussi jeter un coup d'oeil sur le dernier Darrieussecq (en dépit de la polémique de plagiat psychologique lancée il y a peu par Camille Laurens qui prétend que le sujet est trop proche d'un des siens!). Pas de raz-de-marée Les Bienveillantes prévu cette année (heureusement, finalement). La Presse y consacre un petit article ici mais pour se gaver, consultez plutôt le dossier sur Evene. On y retrouve tous les titres, des entrevues, des premiers chapitres à télécharger, la totale quoi! Je suis assez tentée par Qui se souvient de David Foenkinos? dans lequel Foenkinos s'attaque à l'image de l'écrivain en levant le voile sur les caprices de l'inspiration et du succès. Il y a aussi This is not a love song de Blondel (pourquoi diable un titre anglais? parce que le personnage se sauve de son ancienne vie à Londres), mais je les surveillerai du coin de l'oeil à la bibliothèque!
En attendant, je collectionne plutôt les formats poche. Suffisamment convaincue par Le secret d'Anna Enquist, un émouvant destin de pianiste classique qui ploie sous le poids des secrets (sa naissance, son frère, son approche pianistique, ses relations amoureuses), lu récemment à la suggestion de tidoigts (grand merci pour la suggestion!), je me suis procurée hier Le chef-d'oeuvre de la même auteure (l'histoire se passe cette fois dans le monde de l'art). Dans un tout autre registre, j'ai également craqué pour La révolte des accents d'Eric Orsenna, une lecture de type « familiale » (de 7 à 77 ans), qui fait suite au délicieux Les chevaliers du subjonctif que nous avions tous apprécié. J'en ai aussi profité pour passer commande pour Obermann de Senancour, livre qui avait inspiré Liszt dans sa « Vallée d'Obermann » (oeuvre que je travaille ces temps-ci). Dur, dur, les passages en librairie... heureusement que j'ai une carte privilège chez mon libraire préféré (la prochaine fois, j'aurai droit à un livre gratuit!).
2 commentaires:
merci beaucoup, lucie. je viens de voir Grimaud, superbe. je l'ai mis en lien pour pouvoir y retourner ce soir. à bientôt ma belle, et bonne rentrée!
Chère Lucie! Ton billet est tout simplement grisant. Quoi de plus enivrant que ces rentrées littéraires, là où l'on songe déjà aux séances de bouquinage dans les librairies de la grande ville. J'ai lu les deux articles de La Presse et passerai par Evene immédiatement après ceci. Depuis que je ne suis plus libraire, j'avais laissé la littérature de côté, mais après seulement une semaine et demi, les livres me manquent comme si nous étions séparés il y a des années. Une île déserte se démarque des autres en ce qu'elle est regardée comme si elle n'étais jamais seule. J'ai cette image de la littérature, friande comme un Allegro de Mozart. D'ailleurs, c'est le premier mouvement du Quintette avec clarinette qui me berce en ce moment. Il n'y a pas de mots...
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