La musique et l’écriture ont été de tout temps les deux pôles de la vie créatrice de l'auteure. Ce site se veut donc un hommage à la musique (particulièrement classique) et à la littérature, mais aussi au théâtre et aux autres manifestations artistiques.
jeudi 26 juin 2008
Vous prendrez bien un petit livre avant de partir?
Ma visite s'est déclinée d'une certaine façon en trois volets: littéraire, musical et pictural. Autour de ces trois axes majeurs se sont greffées des rencontres, toujours fort enrichissantes. Curieuse sensation de s'incarner en tant que blogueur(se), de passer de l'écrit/lu à la rencontre proprement dite. Dans certains cas, on bascule tout naturellement de l'un à l'autre, dans d'autres, comme dans toute rencontre, il faut s'apprivoiser.
Puisque je ne souhaite pas vous étourdir de mes souvenirs de voyage, je me concentre aujourd'hui sur l'aspect littéraire de mon périple. Avant d'élaborer, je vous dirai simplement ceci. À la question posée par le douanier: « Que rapportez-vous? », j'ai répondu franchement: « Principalement des livres! » Disons que, euh... (rougissement)... j'ai été un peu compulsive. Mais (presque) tous les bouquins rapportés (une vingtaine, ouch!), je n'aurais pas pu les trouver ici ou, du moins, si difficilement. (Juré, craché!) De façon fort significative, c'est même ce que j'ai rapporté comme souvenirs à mes ados (qui ont tous deux vu Paris il y a deux ans), à l'exception près d'une ou deux petites babioles pour chacun.
Il faut ici souligner que certains (six précisément) m'ont été offerts par des amis blogueurs: Le sixième crime de Sébastien Fritsch (remis par l'auteur, dédicacé bien sûr), Les adolescents troglodytes d'Emmanuelle Pagano (un coup de cœur récent de Sébastien), Trois leçons de ténèbres de José Angel Valente (textes poétiques d'un auteur que je ne connais pas, un cadeau de Madame Musique), Paris l'instant de Philippe Delerm (un cadeau de Caro[line], pour m'empêcher d'être trop nostalgique... j'avais d'ailleurs offert le même livre à mon ami Michel quand il est rentré de Paris en décembre, comme quoi on offre ce que l'on souhaite recevoir), Dans la main du diable d'Anne-Marie Garat (le dernier coup de cœur de Caro[line]) et La Véritable histoire de mon père de Nicolas Cauchy. Oui, oui, celui-là même, l'auteur chouchou no 2 de Caro[line] (cris de groupie ici), que j'ai rencontré « en vrai » (très sympathique et tout à fait accessible) lors d'un apéro à quelques mètres à peine de la fontaine St-Michel. (Oui, j'ai jeté un coup d'œil à l'eau de la fontaine et n'ai pas trouvé les bijoux de la grand-mère de la narratrice du roman de Katia Belkhodja moi non plus). Nous avons parlé de littérature, de musique classique, de l'écriture elle-même, en terrasse, comme il se doit à Paris.
Autre grand coup de cœur littéraire de mon séjour: le Salon de la poésie, qui se tenait Place Saint-Sulpice, du 19 au 22 juin. Des stands remplis de textes poétiques, de tous genres, tant classiques qu'anarchiques, de toutes provenances. J'admets que j'ai eu plusieurs mouvements de fierté quand j'approchais de stands des maisons québécoises et que je reconnaissais le parler de chez-nous. Partout, sous les tentes blanches, des éditeurs absolument passionnés par leurs produits et qui en parlaient avec une fièvre communicatrice. Certains avaient fait carrière dans un autre domaine et publiaient uniquement des textes auxquels ils croyaient totalement. D'autres ne demandaient pas mieux que de parler en détail de leurs produits, cherchant à orienter notre choix selon ce qui nous interpellait le plus. Les conversations étaient parfois intenses, souvent ludiques, plusieurs poètes (généralement d'une touchante timidité) étaient sur les lieux pour signer leurs œuvres. J'ai été (relativement) raisonnable: cinq bouquins plus un petit fascicule remis en cadeau par les Éditions Lettres Vives (basées en Corse) avec achat. Chez cet éditeur, je me suis procurée Le fantôme de Chopin de Thierry Martin-Scherrer (un texte en prose au titre prédestiné, vous admettrez) et L'Intouchable de Pierre Bettencourt, une lettre d'amour dont on ne se remet pas selon Claire Tiévant, l'éditrice qui publie aussi les textes de Christian Bobin et dont les livres sont présentés à l'ancienne, c'est-à-dire qu'il faut en ouvrir les pages avec un coupe-papier. Aux Éditions de Saint Mont, j'ai craqué pour les Lettres d'amour à George Sand de Musset, un texte que je souhaitais lire depuis plusieurs années et M. Ré-Dièse et Mlle Mi-Bémol, une nouvelle de Jules Verne, parue dans le Figaro illustré, publiée pour la première fois ici. Après en avoir feuilleté quelques pages, je me suis aussi laissée tenter par Ici pépie le coeur de l'oiseau-mouche de Nicolas Dieterlé, chez Arfuyen, une maison alsacienne. Je vous reparle bien sûr de tout cela dès lecture.
Les cadeaux ont été bilatéraux, rassurez-vous. Je révélais à Venise, quelques heures avant le départ, que je n'apportais que des produits québécois dans mes bagages pour les amis blogueurs que je rencontrerais. Maintenant qu'ils ont été distribués, je peux les révéler. Pêle-mêle, il y avait donc dans ma valise: Le cœur de la baleine bleue de Jacques Poulin (que j'ai lu dans l'avion à l'aller, avec un plaisir immense), La traduction est une histoire d'amour du même auteur, Chercher le vent de Guillaume Vigneault, Un dimanche à la piscine à Kigali de Gil Courtemanche, Scrapbook de Nadine Bismuth, Opéra de Jean-Jacques Nattiez, les Poèmes d'asile de Nelligan et, exception à la règle, La fille de l'homme au piano de Timothy Findley, un auteur canadien que j'aime beaucoup.
dimanche 22 juin 2008
Fête de la musique
Hier, fête de la musique, j'ai plongé tête première en intégrant la musique à toute ma journée. D'abord, en matinée, une visite au cimetière du Père-Lachaise, histoire de me recueillir quelques instants sur la tombe du chantre du piano, Chopin. J'avais lu dans les guides que sa tombe était la plus fleurie du cimetière et c'était tout à fait vrai. Une émotion quand même quand on réalise que son amour de jeunesse, auquel on continue de vouer une tendresse réelle, dort pour l'éternité à quelques mètres de soi, tout près de Michel Petruacci et Cherubini...
Après un panini et une succulente glace, Madame Musique et moi sommes rentrées à Belleville, histoire de souligner la fête de la musique à notre façon: en déclinant quelques sonates pour piano quatre mains de mon cher Mozart. Instants poétiques et purement ludiques se sont succédés pendant deux heures, au gré de nos caprices.
Quelques stations de métro et nous avons réussi un travelling avant vers le XXIe siècle, plus précisément dans l'espace Design Bastille, un lieu assez magique qui se prête admirablement aux expositions d'art contemporain. Oeuvres picturales, dessins, poupées ensorcelantes, vidéos, vêtements et textes de poésie s'y mariaient avec harmonie. Quelques pages de poésie tirées de fragments de courriels ont été lues avec une certaine conviction par l'auteur pendant que les invités du vernissage déambulaient à travers les trois étages ouverts du lieu.
Après la musique des mots, des objets, la vraie, celle qui envahit, assaille presque, à tous les coins de rue. Les Québécois peuvent imaginer une soirée chaude du Festival de jazz qui serait reprise aux quatre coins de la ville en même temps: hallucinant! Une foule compacte qui me laissait craindre par moments de perdre tidoigts, toute petite, les musiques qui s'attaquent aux coins de rue, l'atmosphère tenait plus de la fête païenne que du concert gentil. Nous avons poussé la porte de l'Eglise Saint-Paul et avons pu apprécier quelques pages sacrées (et la beauté du lieu), rendues avec plus ou moins de maîtrise selon les interprètes (Pieta Signore n'aura probablement jamais été aussi mal interprété). Au détour des cours intérieures du Marais, nous sommes tombées sur un groupe jazz, une fête privée dans laquelle on dansait le tango en s'échangeant des victuailles, du folk, des percussions... Pas de révélation musicale mais je suis tout de même contente d'avoir vécu l'événement, malgré la cohue dans le métro au retour, compacte mais ludique malgré tout...
Trois jours et je retrouverai Montréal... mais d'ici là, j'ai bien l'intention de vivre l'intensité au maximum... Ce soir: café littéraire autour de Boris Vian. Parfois, la vie est franchement assez merveilleuse!
lundi 16 juin 2008
Paris!
Quand vous lirez ces lignes, j'aurai franchi l'Atlantique et serai à Paris pour quelques jours. Si, si! Ce Paris-là, pas Paris, Ontario ou Paris, Texas (magnifique film de Wim Wenders, néanmoins). Je pars seule, comme une grande, avec une valise remplie de cadeaux « faits au Québec » pour mes amis blogueurs que je rencontrerai là-bas. (Je vous raconterai ce que j'y ai glissé au retour, histoire de ne pas éventer les surprises!) J'habiterai chez tidoigts alias Madame Musique (admettez que c'était destiné comme amitié, nous deux) et ferai un crochet par Lyon pendant 24 heures, histoire que Sébastien me remette ma copie dédicacée de son deuxième roman en main propre (en tant que première lectrice québécoise, j'ai droit à des privilèges, tout de même!). Parmi les habitués qu'on retrouve ici, je rencontrerai aussi Caro[line], notre collaboratrice française préférée à La recrue le 23 (et un autre invité, mais, chut, je n'en parle pas pour ne pas provoquer le sort) et assisterai au concert de Klari avec l'Orchestre du Chantier le 22.
Et puis, je serai à Paris lors de la fête de la musique (hourra!) et lors du Marché de la poésie (nouveaux applaudissements!). Je pars avec peu de livres, tous en poche, bien consciente que je devrais croiser une ou deux (ou dix?) librairies au cours de mon périple. Il faudra simplement que je me souvienne de respecter le chiffre fatidique de 23 kg de bagages au retour. J'essaierai de vous donner des nouvelles (l'avantage d'habiter chez des blogueurs) mais il se pourrait bien que je sois inondée sous les stimuli divers, alors, si je suis silencieuse, ne vous en faites pas trop... je vous raconterai un peu plus tard!
dimanche 15 juin 2008
Katia Bekhodja: La peau des doigts
Katia Belkhodja nous propose avec ce premier roman un billet simple pour l'ailleurs: vers le pays là-bas où l'on parle le kabyle, vers un Paris où le gris prime et les rêves déchus se ramassent au fond des fontaines, vers un Montréal qu'on découvre sous un jour entièrement différent, avec le regard de ceux qui restent en marge de la société, par nature, par hasard, par choix. Ce roman ne se dévore pas en deux heures à peine, malgré la minceur de la plaquette. Il doit s'apprivoiser, doucement. On doit laisser les bribes d'histoire se sédimenter, un peu mêle-mêle, dans un curieux assemblage qui ne ressemble à rien de connu. Certains passages rappellent les mystérieuses histoires arabes, d'autres découpent le langage, le morcellent, puis le déposent afin qu'on s'en approprie une parcelle.
Solitudes désenchantées qui se frôlent, s'enflamment à l'occasion mais jamais ne se fondent l'une dans l'autre, les personnages du roman sont esquissés à traits flous, ponctués ça et là d'éléments particulièrement vibrants. Si on cherche une cohésion narrative, une linéarité dans le récit, on devra abdiquer. Si on accepte de laisser l'histoire nous imprégner comme un songe éveillé, on entendra au détour le chant du muezzin, le clapotis de l'eau dans la fontaine, les crêpes qui sautent dans la poêle, le métro qui entre en gare, les insectes croqués sur le vif, les pensées des protagonistes, la vie qui bat, avec toutes ses désillusions. « À Montréal, des fois, il fait si bleu qu'il y en a partout, dans tous les coins. Du bleu. De la lumière. Il y a cette impression d'être Boris Vian. Que le ciel est un arrache-cœur. » (p. 44)
Pour lire la suite et celle des autres collaborateurs de La recrue, c'est ici...
jeudi 12 juin 2008
Avec 37 ans de retard...
Éventuellement, comme vous le savez tous (je dois certainement être la seule personne qui n'avait jamais vu le film!), le propos se métamorphose en autre chose, une critique assez acerbe du totalitarisme sous toutes ces formes et surtout un plaidoyer flagrant pour le libre arbitre. « Quand un homme cesse de choisir, il cesse d'être un homme », dit d'ailleurs fort à propos le sacristain lors de l'expérience démontrant la « guérison » du dangereux Alex. D'un point de vue esthétique, les lignes, les éclairages, la façon dont Kubrick choisit de montrer la violence jusqu'à l'extrême limite mais en s'arrêtant juste avant, sont absolument saisissants. C'est un univers extrêmement sombre que le cinéaste traite avec des couleurs saturées particulièrement lumineuses (les blancs sont presque éblouissants). Et, oui, la musique classique y est un narrateur et moteur essentiels, même quand les grands classiques sont traités au Moog (le synthétiseur en était alors à ses premiers balbutiements).
J'avais lu Mygale de Thierry Jonquet la veille (un livre qui date d'une vingtaine d'années) et avais échangé avec mon fils sur l'épineuse question: le personnage principal est-il machiavélique ou méphistophélique? Il me semble que mes travaux à cet âge étaient bien éloignés de cet univers où la cruauté prime mais, il faut bien l'avouer ici, les revirements de l'histoire sont tout simplement saisissants. Est-ce une lecture appropriée pour des jeunes de 17 ans? Certains s'interrogeront peut-être mais je pense que, considérant les images de violence auxquelles nos jeunes ont accès sur Internet et à la télé, c'est finalement tout à fait dans l'air du temps. D'une certaine façon, Orange mécanique devenait d'ailleurs presque un prolongement de cette réflexion et, même si je ne le reverrais pas (enfin, pas maintenant), je sais que le propos m'habitera encore longtemps et en ceci, le film est peut-être bien visionnaire parce que criant d'actualié.
samedi 7 juin 2008
Musée plein air de Lachine
Comme dernière activité de mon cours de culture générale, j'ai donc décidé d'organiser un rallye sculpture au Parc René-Lévesque. Le canal Lachine est un lieu magnifique qui nous plonge instantanément dans un autre état d'esprit. Qu'on y circule le dimanche après-midi (en compagnie de nombreux promeneurs, à pied, à vélo ou en patins à roues alignés) ou en semaine, on y posera forcément un autre regard. J'ai d'abord commencé par m'approprier les parcs riverains, pensant y rencontrer une sculpture aux 100 mètres. Euh... c'était plutôt une sculpture au kilomètre, ce qui rend la promenade un peu longue quand on n'est pas à vélo et qu'on compte sur notre chance pour dénicher des sculptures. J'ai fini par réaliser que le gros des installations était en fait présenté au Parc René-Lévesque, une langue de terre sise au milieu du canal (on peut donc, en regardant des deux côtés, contempler les rives du canal en alternance). Et là, effectivement, on rencontre une sculpture aux 50 ou 100 mètres.
Un écriteau informatif, traitant de l'artiste et de l'œuvre, nous éclaire sur chacune des installations sélectionnées. Certaines se veulent franchement ludiques (Détour: le grand jardin de Michel Goulet ou Le déjeuner sur l'herbe de Dominique Rolland, par exemple, qui met en espace bouteille de vin, soulier, nappe, fromage, baguette, balle et chien, mais de façon un peu disproportionné, un peu comme si on se retrouvait dans Alice au pays des merveilles), d'autres plus édifiantes (L'Hommage à René Lévesque de Robert Roussil par exemple, voir photo). Certaines touchent à un niveau purement émotif, tel The Passing Song de Catherine Widgery, qui met en espace le souffle de vent qui quitte le corps des défunts selon les légendes Cherokee. Peu importe comment on décide de l'apprivoiser, le parcours nous habite et on n'a de cesse que d'y retourner une deuxième fois. Au centre du parc, on retrouve aussi un charmant arboretum dans lequel les oiseaux s'en donnent à coeur joie, chaque arbre ayant été offert par une famille ou un groupe d'individus. Un lieu à s'approprier, à quelques minutes à peine du centre-ville, qui nous rappelle que les Montréalais sont des insulaires et qui donne vaguement l'impression de faire l'école buissonnière...
mercredi 4 juin 2008
Où, quand, comment, pourquoi?
Où et quand ?
Je lis franchement un peu partout, incluant (oui, je sais, ça peut être dangereux!) en marchant. Quand je lis dans le métro, il m'est arrivé à quelques reprises de rater ma station. Je suis entièrement dans ma bulle et j'en oublie tout ce qui se passe autour (à moins que le livre ne soit pas très captivant bien sûr). Sinon, j'aime bien lire au lit le soir ou dans le jardin quand il fait beau (ça fait un bon moment que ça n'est arrivé, hum!). Au bord de la mer, sur le sable, c'est franchement pas mal non plus, même si le sable se glisse entre les pages du livre... Parfois, je me coule dans un fauteuil mais je me sens trop souvent coupable de lire pour le plaisir « en plein jour » quand il y a du boulot qui m'attend alors je me concentre généralement pendant ses heures-là sur des lectures musicologiques.
Comment je choisis mes lectures ?
Je n'ai pas de formule pré-établie. J'aime bien lire des critiques de lecture d'autres blogueurs et note alors des titres dans mon petit calepin (ma LAL). Je lis presque religieusement la section « lectures » de La Presse le dimanche et aime bien aussi Entre les lignes pour m'inspirer de temps en temps. Sinon, parfois, j'y vais simplement par coup de cœur, sur l'instant... Le dernier en lice, comme ça: le numéro courant de la revue littéraire Moebius, consacré à (comment résister?) la musique classique! (Et, en plus, il était à prix doux...) Parfois, je prends aussi un livre complètement au hasard sur l'étagère et, après avoir lu le quatrième de couverture, je craque... Ça a été le cas pour Seule Venise de Claudie Gallay, dont je n'avais jamais entendu parler. Et puis, quand je passe en bibliothèque et que je vois un livre qui m'avait intéressée, je n'attends pas (ce qui n'est pas toujours bon pour ma PAL).
Quel style de lecture ?
J'admets que je ne lis peu ou pas de biographies, sauf si elles sont de musiciens/compositeurs, que la science-fiction me laisse de glace et que les histoires qui se passent au Moyen-Âge ont besoin d'être drôlement bien ficelées pour que je m'y attarde (comme Le mariage d'Anne d'Orval de Sébastien Fritsch, par exemple). Je ne suis pas très autofiction non plus, sauf exception. Sinon, je peux lire français, québécois, américain, étranger. Quand je lis un auteur anglophone, je le lis le plus souvent en traduction, non pas parce que je ne suis pas parfaitement bilingue (je travaille dans les deux langues officielles), mais pour le plaisir d'apprécier le travail du traducteur, puisque je fais souvent de la traduction moi-même. Comme le dit le titre du roman de Jacques Poulin, La traduction est une histoire d'amour. Ainsi, j'aime beaucoup les traduction de Christine Le Boeuf des livres de Paul Auster.
Qu’est-ce que j’attends de mes lectures ?
Selon l'instant, d'être divertie, d'être édifiée, d'habiter mon imaginaire, de secouer certaines idées préconçues, de me permettre de voyager parfois ailleurs, parfois en moi.
Mes petites manies ?
J'insère de petits bouts de papier dans mes livres afin de pouvoir recopier dans mon carnet de citations les phrases qui m'ont le plus interpellée, soit par leur style, leur message, leur émotion. Parfois, je me modernise et y colle un petit post-it (c'est bien plus pratique après, pour retrouver le passage en question, plutôt que d'avoir à relire les deux pages en entier! Quoi que, parfois, je note une deuxième phrase lors de la phase « recopiage »).