J'aime quand l'art est vivant, qu'il fait partie de notre vie quotidienne, qu'il soit suffisamment présent pour qu'on s'interroge si on le souhaite ou qu'on se contente de le regarder de loin. Je m'arrête souvent devant des murales (officielles ou non), devant certains tags parfois, devant des sculptures. J'aime que ces objets se présentent sous un jour différent, qu'il fasse jour ou nuit, que le ciel soit clément ou non.
Comme dernière activité de mon cours de culture générale, j'ai donc décidé d'organiser un rallye sculpture au Parc René-Lévesque. Le canal Lachine est un lieu magnifique qui nous plonge instantanément dans un autre état d'esprit. Qu'on y circule le dimanche après-midi (en compagnie de nombreux promeneurs, à pied, à vélo ou en patins à roues alignés) ou en semaine, on y posera forcément un autre regard. J'ai d'abord commencé par m'approprier les parcs riverains, pensant y rencontrer une sculpture aux 100 mètres. Euh... c'était plutôt une sculpture au kilomètre, ce qui rend la promenade un peu longue quand on n'est pas à vélo et qu'on compte sur notre chance pour dénicher des sculptures. J'ai fini par réaliser que le gros des installations était en fait présenté au Parc René-Lévesque, une langue de terre sise au milieu du canal (on peut donc, en regardant des deux côtés, contempler les rives du canal en alternance). Et là, effectivement, on rencontre une sculpture aux 50 ou 100 mètres.
Un écriteau informatif, traitant de l'artiste et de l'œuvre, nous éclaire sur chacune des installations sélectionnées. Certaines se veulent franchement ludiques (Détour: le grand jardin de Michel Goulet ou Le déjeuner sur l'herbe de Dominique Rolland, par exemple, qui met en espace bouteille de vin, soulier, nappe, fromage, baguette, balle et chien, mais de façon un peu disproportionné, un peu comme si on se retrouvait dans Alice au pays des merveilles), d'autres plus édifiantes (L'Hommage à René Lévesque de Robert Roussil par exemple, voir photo). Certaines touchent à un niveau purement émotif, tel The Passing Song de Catherine Widgery, qui met en espace le souffle de vent qui quitte le corps des défunts selon les légendes Cherokee. Peu importe comment on décide de l'apprivoiser, le parcours nous habite et on n'a de cesse que d'y retourner une deuxième fois. Au centre du parc, on retrouve aussi un charmant arboretum dans lequel les oiseaux s'en donnent à coeur joie, chaque arbre ayant été offert par une famille ou un groupe d'individus. Un lieu à s'approprier, à quelques minutes à peine du centre-ville, qui nous rappelle que les Montréalais sont des insulaires et qui donne vaguement l'impression de faire l'école buissonnière...
3 commentaires:
Merci de porter à notre attention un tel site. Et en passant, il faut que je te dise, le fond de tes billets est certainement intéressant, j'admire beaucoup la forme aussi. Le style de celui-ci me frappe une fois de plus.
Merci beaucoup Venise, ça me touche!
Et quand tu viens à Montréal, ça me fera plaisir de t'amener à Lachine! ;-)
Bon ok, il faudra que j'aille à Lachine c't'été!!
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