mardi 2 février 2010

Incendies

J'avais reçu l'œuvre théâtrale comme un véritable coup de poing / coup de cœur quand je l'avais vue au TNM en 2006. Plus de trois ans après, j'ai encore des flashs qui me reviennent, de la scénographie, de prouesses narratives et je reste tétanisée par la performance d'Éric Bernier dans le rôle de Nihad. (Je n'ai jamais pu écouter The Logical Song de Supertramp depuis de la même manière.) Quand une nouvelle édition du texte parue dans la magnifique (et abordable) collection Actes Sud-Papiers a croisé ma route, je n'ai donc pas résisté bien longtemps.

Si la lecture d'une pièce de théâtre se fait plus à haute voix (même dans sa tête) que du simple regard qui glisse sur les pages, elle est tout de même fortement différente de l'impression que l'objet théâtral peut dégager quand présenté sur scène. Pourtant... En quelques lignes, j'étais replongée dans cette histoire de jumeaux qui doivent retracer le passé de leur mère, avant d'enfin pouvoir graver son nom sur sa pierre tombale. Après tout, « l'enfance est un couteau planté dans la gorge » et il n'est pas toujours difficile de l'extraire. Le texte reste dense, magnifiquement dosé, essentiel. J'ai très hâte de voir ce que le cinéaste Denis Villeneuve en aura tiré.

2 commentaires:

kloelle a dit…

Je comprends parfaitement l'impression "coup de poing"...c'est tout à fait ça.

Très sympa ce nouvel habillage !

Lucie a dit…

J'aime beaucoup le travail de Mouawad et sa façon de raconter les histoires de façon plus orientale, tout en les incarnant dans le langage nord-américain.