Température presque lugubre (serions-nous passés directement d'août à novembre sans que je m'en sois rendue compte?) mais pourtant, un peu de soleil dans le cœur en cette journée internationale de la musique. Même les plus convaincus ont besoin de temps en temps de se faire rappeler l'importance de la musique, dans leur vie tout d'abord mais aussi dans celles des autres.
J'ai eu le privilège et le très grand plaisir de m'entretenir une vingtaine de minutes au téléphone hier soir avec le violoniste Gidon Kremer, pour un article qui traitera du passage de la Kremerata Baltica à Montréal début novembre. Une fougue contagieuse, une volonté de ne pas accepter le statu quo, une indignation face à la commercialisation à outrance de certains stars (pourtant, il est loin d'être un inconnu!), un regard presque gêné face à certaines couvertures d'albums qu'il considère de la pornographie. Une recherche constante également de nouveau répertoire, de développer de nouveaux moyens de rejoindre le public, de le sortir d'une certaine torpeur. Au programme du concert de Montréal: un arrangement pour orchestre à cordes du Quatuor opus 131 de Beethoven, considéré par plusieurs comme sa Dixième Symphonie, Silent Prayer de Geya Kancheli et Sogno di Stabat Mater de la compositrice Lera Auerbach, dont j'ignorais l'existence jusqu'à hier.
J'ai depuis découvert qu'elle avait étudié à Juilliard, en piano avec Joseph Kalischtein et en composition avec Milton Babbitt, en plus de faire des études en littératures comparées à Columbia. En plus de voir ses œuvres jouées par nombre d'ensembles et de faire carrière comme interprète, elle publie également des poèmes en prose, analysées dans les écoles russes. Depuis quelques heures, je la découvre, plus, même, je dévore... En partage, son Prélude no 4 en mi mineur.
7 commentaires:
WOW
merci de partager cette découverte fantastique.
Bienvenue! :)
Je suis aussi tombée sur de ses poèmes en anglais ici
http://blog.bestamericanpoetry.com/the_best_american_poetry/lera-auerbach-the-trouble-clef/
WAW (ici aussi :-))
et un entretien avec Gidon Kremer!
re-WAW!
:)
L'article sera en couverture du numéro de novembre de La Scena Musicale. Je vous refile le lien lors de la publication. (D'ici là, il faudrait bien que je le rédige, n'est-ce pas...)
Mais je découvre qu'il existe une journée internationale de la musique ! Voilà au moins une "journée de" positive ! Je vais peut-être concocter un petit billet ce soir à ce propos... Bonne journée Lucie, en musique ;-))
Merci Margotte!
La journée internationale de la musique a été initiée en 1975 par sir Yehudi Menuhin lui-même et est endossée par l'UNESCO.
Merci de souligner cette journée internationale de la musique.
J'ai très hâte de lire ton article sur Gidon Kremer. Et puis, ce prélude que tu nous offres en partage, wow! Faudra-t-il désormais préciser si l'on parle d'Auerbach ou de Chopin lorsqu'on mentionnera le Prélude no 4 en mi mineur! Même ce chromatisme dans le premier thème nous ramène à ces accents tragiques d'un séjour à Majorque! Sans parler du "bach" qu'on retrouve dans le patronyme de l'artiste. En plus, tout ceci est publié sur un blogue appelé Clavier bien tempéré! Ces hommages à la musique sont sans fin, et c'est parfait comme ça!
Décidément, c'est un jour spécial!
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