Une femme laisse derrière elle l’homme qu’elle aime, non pas en lui tournant le dos, mais plutôt en cherchant à cerner la profondeur du lien qui les unit. Elle se sert surtout de cet océan entre eux pour mieux comprendre qui elle est, femme, amante, descendante d’une lignée maternelle qui la hante au quotidien. Avec une économie de moyens remarquable, Anie Ouellet effleure, dessine à traits légers, laisse le lecteur s’immiscer entre les phrases, certaines en vers libres, d’autres des concentrés d’émotions, d’impressions.
sur la bordure / de mon cahier / un trait / de fusain / comme une caresse / une impression / de déjà vuLe lecteur accompagne la narratrice dans son périple intérieur, s’y retrouve, s’y questionne avec elle. En refaisant le parcours, on y trouve une autre densité, une autre couleur, entre douleur et légèreté. Un très beau premier recueil, que l’on voudrait garder pour soi, mais qu’il est essentiel de partager.
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