Il y a certains albums qu'on voudrait garder pour soi tant ils nous enveloppent. Pourtant, ce serait fort injuste d'en priver tous les autres, surtout quand ils sont aussi séduisants que Broken Hearts & Madmen, dernier projet du Gryphon Trio qui, une fois encore, repousse les frontières d'un genre qu'on considère à tort poussiéreux. L'album, sorti cette semaine, se veut le prolongement d’un spectacle qui proposait des tangos, des chansons populaires et des chants folkloriques mexicains, spectacle hors normes qui a permis au Gryphon de renouer des liens avec ses partenaires de Constantinople, projet multimédia encensé, Patricia O’Callaghan et Roberto Occhipinti.
J'admets avoir commencé par écouter la dernière pièce de l'album, I Want You, chanson d'Elvis Costello que j'aime particulièrement. J'avais un peu peur d'être déçue (quand on aime trop, parfois...), mais les arrangements de Roberto Occhipinti m'ont tout de suite convaincue et j'ai succombé en deux phrases au moelleux de la voix de Patricia O'Callaghan. J'ai ensuite repris l'album au début. J'ai découvert avec plaisir River Man de Nick Drake, ai repassé deux fois Volver (traité d'une façon tout à fait inusitée ici) et me suis laissée porter par la tendresse de Cucurrucucu Paloma, une chanson que je trouve pourtant habituellement assez insipide. Comme quoi, des arrangements réussis peuvent faire toute la différence... Sinon, quelle excellente idée que d'inclure Pieces and Parts de Laurie Andersen, Yo soy Maria de Piazzolla (compositeur que le Gryphon a fréquenté avec succès auparavant), The Gypsy's Wife de Leonard Cohen et La confession de la regrettée Lhasa de Sela. (Soupir de contentement...)
Vous n'êtes pas obligés de me croire sur parole; écoutez plutôt tout l'album en streaming (et téléchargez-le tout de suite après) ici...
1 commentaire:
Des ambiances très contrastées sur ce CD ! De belles mélodies très connues, ou que je connais moins... Très sympa. Merci, Lucie !
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