La deuxième partie était entièrement consacrée à la monumentale Sonate de Liszt. Même s'il devait visiblement combattre un piano récalcitrant, qui semblait refuser de projeter toute nuance plus puissante qu'un forte, Marc-André Hamelin a usé d'une finesse touchant au sublime dans les sections lyriques et démontré encore une fois sa maîtrise de l'architecture dans le fugato. Que l'on connaisse un peu ou aime à la folie l'œuvre, on pouvait apprécier camaïeu de sonorités, dessin des voix intérieures et puissance du souffle. Une fois les dernières notes dissoutes, le public est resté suspendu, entièrement subjugué par ce qu'il venait d'entendre et ne s'est mis à applaudir qu'après avoir fait sienne cette interprétation, geste des plus rares à Montréal. Un récital qui réconcilie avec l'art du piano.
La musique et l’écriture ont été de tout temps les deux pôles de la vie créatrice de l'auteure. Ce site se veut donc un hommage à la musique (particulièrement classique) et à la littérature, mais aussi au théâtre et aux autres manifestations artistiques.
mercredi 6 octobre 2010
Faire chanter le piano
La deuxième partie était entièrement consacrée à la monumentale Sonate de Liszt. Même s'il devait visiblement combattre un piano récalcitrant, qui semblait refuser de projeter toute nuance plus puissante qu'un forte, Marc-André Hamelin a usé d'une finesse touchant au sublime dans les sections lyriques et démontré encore une fois sa maîtrise de l'architecture dans le fugato. Que l'on connaisse un peu ou aime à la folie l'œuvre, on pouvait apprécier camaïeu de sonorités, dessin des voix intérieures et puissance du souffle. Une fois les dernières notes dissoutes, le public est resté suspendu, entièrement subjugué par ce qu'il venait d'entendre et ne s'est mis à applaudir qu'après avoir fait sienne cette interprétation, geste des plus rares à Montréal. Un récital qui réconcilie avec l'art du piano.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Dommage que j'aie manqué ce concert!
On peut respecter (et avec un peu d'effort comprendre) qu'un interprète préfère Haydn à Mozart, mais cette préférence ne devrait jamais ignorer l'amour, le respect et l'admiration réciproques qui unissait les deux hommes. À défaut de ne pouvoir s'élever à la pureté du chant mozartien, l'interprète devrait alors jouer les sonates de Mozart comme si Haydn était là, prêtant attentivement l'oreille devant l'éternité de la musique de son génial ami.
J'aime l'image...
Enregistrer un commentaire