Comment choisit-on un livre? Parfois, on se laisse tenter par une critique lue dans une revue spécialisée, par une entrevue avec un auteur dans un quotidien. On suit plus ou moins fébrilement - selon temps et goût - les blogues de lecture (mais comment trouvent-elles le temps de lire tous ces livres?). À l'occasion, on note un titre cité dans un livre, afin de prolonger le plaisir de lecture. (Je viens de me procurer The Aspern Papers d'Henry James pour cette raison.) Souvent, on se fie à un ami proche qui nous fait partager son dernier coup de coeur. À d'autres moments, on bouquine en librairie, se laisse happer par une couverture séduisante, un quatrième de couverture intrigant, une recommandation d'un libraire. Ou alors on fouille la section « nouveautés » de notre bibliothèque préférée ou encore décide plutôt d'en apprivoiser une section en particulier.
Je pensais avoir épuisé toutes les possibilités. Erreur, Watson... Vendredi dernier, je décide de décrocher quelques instants et me plonge dans le Châtelaine de juin. (Eh oui, je lis autre chose que Le monde de la musique ou Gramophone!) Je n'ai pas été tant absorbée par les recettes de grillades ou un article fort intéressant sur les taxis roses russes (service géré par des femmes pour des femmes) que par les souvenirs de vacances de cinq écrivains. En fait, un en particulier: Éric Dupont, qui, avec une plume particulièrement poétique, racontait l'histoire d'un voyage à Naples mais surtout d'une amitié comme il en existe trop peu.
Deux jours après, j'étais en bibliothèque, afin de ramener un titre - n'importe lequel - de l'auteur (son livre La logeuse ayant remporté le combat des livres 2008). Je n'ai pas eu l'embarras du choix puisque seul son dernier titre, Bestiaire, à caractère autobiographique, était disponible - et mis bien en évidence sur une table d'auteurs québécois. Alors, depuis quelques jours, je suis plongée dans cet univers vaguement déjanté, récit d'une enfance gaspésienne pourtant semblable à tant d'autres mais narré avec une grande puissance d'évocation. Décidément, les sources d'inspirations sont partout...
2 commentaires:
Et tu ne parles pas de la contagion. Comme là, tu essaies que j'attrape l'envie de connaître cet auteur. Eh bien, tu m'auras pas !
Pssst ! En fait, tu m'as pas parce que je l'avais déjà.
Ha! ha! la contagion... je n'y avais pas pensé! Bien vu!
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