J'aurai vécu la 3oe édition du Festival de jazz de Montréal en périphérie, c'est le moins qu'on puisse dire... En effet, j'aurai assisté à deux concerts: le premier donné le premier soir (Angèle Dubeau & La Pietà dans leur portrait de Philip Glass) et le second étant le concert de clôture du Festival. J'étais vaguement déchirée par tous ces concerts auxquels je ne pouvais pas assister mais l'appel de la mer étant très fort, j'ai cédé. (Cela valait la peine puisqu'il n'a plu que trois heures pendant mes dix jours de vacances, et de nuit en plus!)
Néanmoins, j'étais heureuse d'être de retour pour le concert Montréal Variations, tiré de l'album-concept Analekta lancé l'année dernière, certainement l'une des compilations les plus satisfaisantes qu'il m'ait été donné d'écouter récemment. La prémisse est simple en apparence: confier à neuf pianistes la mission d'évoquer un quartier ou un lieu montréalais. Pour unir les différentes déclinaisons, de courtes plages de transition, qui reprennent les trois notes du métro qui démarre et qui donne l'impression d'être porté d'un lieu à l'autre.
En version « live », cela s'articulait tout aussi agréablement, alors que les neuf pianistes ont présenté leur variation sur le thème imposé puis enchaîné avec « leur » coup de coeur (alors que de magnifiques photos de Luc Robitaille des artistes étaient projetées). Lorraine Desmarais a ouvert la soirée avec une touchante Mont-Royal Romance, toute en subtilité. François Bourassa a ensuite enchaîné avec son évocation aux couleurs impressionnistes de l'Oratoire. J'attendais avec impatience certaines lectures, dont celles de James Gelfand (sublime Saint-Laurent, soutenu par une vidéo en noir et blanc des rapides de Lachine) ou encore celle d'Alain Lefèvre (dans une version filmée de sa contagieuse Ville Émard la belle). J'ai encore une fois souri à l'écoute de La Main de Guy Dubuc qui a su capter son effervescence, ai été séduite par l'expérience indéniable d'Oliver Jones, un de nos très grands (St-Henri). Le Macchiato sur Saint-Viateur de Luc Beaugrand a quant à lui été pris uptempo, transformant la pièce de façon convaincante.
En bonus, les huit pianistes présents ont offert leur lecture de Je reviendrai à Montréal de Charlebois, tantôt seuls, tantôt en duo, ce qui a donné lieu à des échanges hauts en couleurs et quelques prouesses pyrotechniques et citations absolument savoureuses. Une soirée qui confirme éloquemment l'excellence de nos pianistes jazz montréalais.
Pour l'écouter le disque en streaming, c'est par ici...
Je vous reviens bientôt sur mes lectures de vacances...
2 commentaires:
Tu nous reviens sur la Fabrication de l'aube ... on a le chiffre, il nous manque les mots, le plus important quand il s'agit de livres.
J'espère que tu as eu une semaine de vacances reposante.
Plus tard aujourd'hui, si j'ai une chance... Le retour au boulot est assez prenant, disons!
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