Je l'admets volontiers: j'aime l'Halloween. Autant la fête me laissait froide quand j'étais enfant (je ne comprenais pas l'intérêt de ramasser des bonbons puisque je n'en mangeais que très peu), j'ai fini par bien aimer son côté ludique en vieillissant. Avec mes élèves, nous travaillons dans la semaine qui précède des pièces où les fantômes et les dissonances ont la part belle. J'intègre jeu de notes en forme de sorcières, présentation de « classiques » et, bien sûr, friandises.
Mardi soir, j'ai proposé une expérience de composition/improvisation à trois élèves, membres d'une même fratrie. Nous avons commencé par réfléchir à ce qui rendait une musique « épeurante » (les dissonances, les crescendos intempestifs, les silences dramatiques, l'accord de septième diminuée, les tonalités mineures, etc.) et puis, je les ai invités dans un laboratoire de création digne du Dr. Frankenstein.
Sur un simple motif du premier (assez astucieux, je dois dire), la plus jeune a brodé un ostinato pendant que l'aînée commentait de façon dramatique. Trois ou quatre prises plus tard, nous avons convié la mère et la cadette de deux ans au « concert » et avons même immortalisé le tout sur mp3. (Merci, Audacity!) Le plus amusant est que, quand nous avons réécouté le tout (la pièce ou plutôt le work in progress dure un peu moins de 90 secondes), la cadette s'est subtilement approchée du piano et a décidé de, elle aussi, intégrer quelques commentaires musicaux bien ciblés à la trame narrative. Après concertation, un titre a été donné à la chose: Mystère et boules de notes!
Un intemporel du genre en partage...
2 commentaires:
Mais c'est super ça ! Quelle créativité ! Quand les spectateurs, irrésistiblement s'en mêlent, c'est bon signe ... en sorcière !
En effet! Et il en reste un souvenir impérissable! :-)
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