Collaborateur privilégié du Cleveland Orchestra depuis plus de 40 ans, fondateur mythique de l’Ensemble Intercontemporain, successeur de Leonard Bernstein à la tête du New York Philharmonic, difficile de croire que Pierre Boulez a embrassé la carrière plus par nécessité que par réelle volonté. « Mes débuts ont été très modestes. Je ne pensais pas du tout devenir chef d’orchestre. C’est une chose qui est venue s’ajouter dans mon existence et l’a envahie », explique-t-il dans L’écriture du geste. Pris au dépourvu par la carence de chefs acceptant de diriger des créations d’œuvres, il entreprend dès 1953 un travail méticuleux avec les musiciens des Concerts du Petit Marigny (société qui adoptera le nom de Domaine musical l’année suivante). Appelé à remplacer Hans Rosbaud en 1959 dans Le Mandarin merveilleux de Bartók à Donaueschingen et Aix-en-Provence, il est propulsé sur la scène internationale. Il a depuis été associé de près à la Südwestfunk de Baden-Baden, au Cleveland Orchestra, au BBC Symphony Orchestra, au New York Philharmonic et au Chicago Symphony Orchestra. Son répertoire de prédilection reste celui de son siècle, de Mahler à Stockhausen et Ligeti, avec détours obligés par Schoenberg, Bartók, Webern, Debussy, Varèse et surtout Stravinski, dont il a signé plusieurs disques de référence dont un « live » incandescent, enregistré en 1963 avec l’Orchestre National de France lors du 50e anniversaire de la création du Sacre du printemps. (Je tiens ici à remercier le chef Jean-Pascal Hamelin qui me l'a fait récemment découvrir!)
Si vous souhaitez mieux connaître le chef, je vous invite à lire l'article que j'y ai consacré dans le numéro courant de La Scena Musicale. L'article se trouve en pages 42 et 43.
5 commentaires:
et il faut absolument lire les critiques paues ce matin dans La Presse et le Devoir. J'ai cru rêver! À croire que nous étions dans 2 salles différentes!
Tu as commenté dans le mauvais billet... je recopie ton commentaire à l'endroit approprié!
Un vrai choc pour moi aussi ce deuxième mouvement, lorsque je l'ai découvert et entendu pour la première fois en concert à 16 ans... Une émotion bouleversante dont je me souviens encore comme si c'était hier. C'était lors des concours de sortie en direction d'orchestre, au CNSM. Trois candidats, trois interprétations différentes mais toujours avec le même pianiste : Eric Lesage (qui a fait du chemin depuis !), qui avait le même âge que moi... Trois fois le Concerto de Ravel en direct, dans le même concert, le rêve !
Oui, je sais, c'est illogique mais la fonction commentaire se trouve au haut du message ;-)
Je recopie ton message à l'endroit approprié! :)
Enregistrer un commentaire