L'histoire aurait pu se révéler banale, mais c'est sans compter sans la verve et l'humour décapant de Louis-Henri de la Rochefoucauld, qui a su avec ce deuxième roman trouver un ton autre pour raconter une histoire qui ne ressemble au final à aucune autre.
« Dans une croisière idéale sur un long fleuve tranquille, nous nous serions assis en tailleur, je lui aurais parlé sincèrement de mes souffrances et de mes hontes, il les aurait accueillies avec bienveillance tout en évoquant les siennes, et les partager ensemble nous aurait rendu la vie moins douloureuse. Mais tout le monde ne peut pas entendre ce que vous avez à dire, il y a trop de problèmes d'audition. La bouffonnerie s'impose alors par défaut comme le dernier gîte pour ceux qui arpentent les sommets à la recherche d'eux-mêmes et des neiges éternelles. » (p. 39)
En quelques paragraphes à peine, on s'attache à Emily Marquises, presque férocement. On voudrait arborer fièrement le smoking, posséder sa dégaine, son aiguisé sens de la répartie. On se contentera de s'évader entièrement entre les pages d'un livre et accepter de se faire raconter une histoire. Il n'y a là certes rien d'anodin.
Un grand merci à Caroline qui m'a gentiment envoyé ce titre qui me faisait de l'œil alors que j'étais en Allemagne (histoire de sauver quelques faramineux frais de poste).
2 commentaires:
ah sa dégaine, le smoking et le sens de la répartie, quelle femme ne voudrait pas tout ça ;-)
voilà que je suis déjà attachée à un personnage d'une histoire que je n'ai même pas encore lue ;-)
trop forte, Lucie!
Et celui-là, aucun souci pour le trouver de ton côté de l'Atlantique ;-)
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