« Je n’écoute plus que Mozart, et c’est plutôt bon signe. Je ne sais rien de plus frais que cette musique, comparable seulement au chuchotement des rivières ou au balbutiement des nouveau-nés. Une telle perfection ne prouve rien et surtout pas, comme on le prétend parfois, l’existence de Dieu. D’ailleurs une existence – fût-elle celle de Dieu – ne se prouve pas. Elle s’accueille ou se rejette, et ce n’est pas la même chose ni le même langage. Prouver est un désir de savant ou de policier. Accueillir est un désir d’amoureux. Mozart ne prouve rien, il simplifie. »
Christian Bobin, Autoportrait au radiateur
3 commentaires:
un point de plus pour Bobin ;-)
merci Lucie, ça me rappelle des souvenirs de la chorale de mon père
J'ai chanté aussi l'Ave verum mais ne m'en lasse pas, même en simple auditrice. Il y a quelque chose de si fragile et si puissant là-dedans. Et de penser que c'est une de ses dernières œuvres, cela continue de m'émouvoir.
En ce moment, j'écoute les concertos pour violon 1-3 par l'Europa Galante (dir. Fabio Biondi) : revigorant !
Enregistrer un commentaire