
Marcel Pomerlo, sur une scène dépouillée habillée tout au plus de deux gongs, transmet à la fois vulnérabilité et puissance au personnage, qu'il tente de comprendre ce qui lui arrive, qu'il se raccroche aux répétitions de gestes ou qu'il énonce des nombres dans des langues étrangères (astucieuse relecture de l'utilisation des chiffres 7 et 13, inscrits au cœur même de la partition de Crumb). Les mouvements des musiciens, spectres qui se veulent au fil des scènes simples témoins, participants ou interlocuteurs, s'intègrent astucieusement au propos plutôt que d'être plaqués. Saluons en terminant les éclairages somptueux de Michel Beaulieu qui deviennent part intégrante du récit.
Un 55 minutes hors du temps, qui abolit adroitement la frontière entre musique contemporaine et création théâtrale.
Vous pouvez encore vous glisser en salle ce soir à 19 h, au Théâtre du Quat'Sous. L'événement est présenté dans le cadre de l'OFFTA. Une entrevue avec l'auteur est proposée ici...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire