jeudi 2 juin 2011

Une étoile est née

Le jury du Concours Musical International de Montréal l'a confirmé hier soir: la reine de la fête est sans contredit Beatrice Rana, plus jeune concurrente de la cuvée 2011, 18 ans tout juste.

J'écrivais sur le blogue Analekta suite à sa prestation exceptionnelle avec orchestre mardi soir: « Aucun doute ne subsiste: elle possède une présence, une technique et une clarté d’élocution admirables. Une vraie personnalité, qui me rappelle un peu Argerich à ses débuts, l’incandescence dévastatrice en moins peut-être. Les phrasés s’inscrivent dans la subtilité, les respirations demeurent parfaitement intégrées. Ici, il n’y a jamais un moment où l’on sent le son ou l’attention défaillir; chaque note a sa place, chaque silence est assumé et la jeune pianiste démontre un sens de la direction remarquable. Elle a captivé dans la cadence du premier mouvement, n’a jamais posé de geste musical gratuit dans le deuxième et prouvé dans le dernier mouvement que la technique n’avait pas besoin d’être à l’avant-plan pour que le jeu séduise. »

On peut l'entendre ici, dans le Concerto de Tchaïkovski qu'elle reprendra demain soir lors du concert gala. (Cette prestation a été enregistrée, au concours PianoRAMA plus tôt cette année.)

4 commentaires:

Adrienne a dit…

j'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de concours et qu'un musicien en a plus besoin que de diplômes s'il veut acquérir ses "lettres de noblesse"...
mais peut-être mon impression est-elle fausse?

Lucie a dit…

Un diplôme n'a jamais été suffisant pour faire carrière de concertiste: il faut des concours, du pushing, beaucoup d'argent ou du génie!
Après, le plus difficile est de rester dans le paysage musical!

caro_carito a dit…

le pushing?

Lucie a dit…

Connaître quelqu'un de puissant, un chef d'orchestre par exemple...